La visite rendue avant-hier en son domicile, nous a permis de découvrir que Kacem Elimam se porte mieux, après des jours pénibles en raison d'une maladie qui a eu raison de sa santé. Une santé qui pour rappel, lui a permis, après une jeunesse consacrée à son devoir pour participer à la guerre de libération, de se mettre au chevet du MCO, son club de toujours. Car, s'il est inutile de revenir en détails sur son parcours pendant près de trente ans au sein du Mouloudia, né sous ses yeux «J'avais neuf ans quand le MCO est né» aime t-il à le répéter, il est tout de même important de mettre en exergue ses deux dernières années passées aux commandes. En revenant aux affaires six ans après avoir été injustement écarté, l'emblématique Elimam a trouvé son Mouloudia en division deux. Vite fait et bien fait, mais au prix des efforts colossaux, l'ancien officier de la Protection civile a réussi à faire accéder «son» Mouloudia en division une, une année seulement après la triste descente aux enfers. Des pages entières ne suffisent pas pour évoquer en détails un parcours parsemé d'embûches certes, mais couronné d'un tas de succès mettant le MCO dans le gotha des ténors du football algérien. Des titres nationaux et internationaux font de cet homme, un serviteur que d'aucuns voient inégalable, dévoué pour la cause d'un club béni par l'Association des Ouléma Musulmans et à leur tête le regretté Chihk Zamouchi et ce, un certain 14 mai 1946. Dès qu'il a appris que nous étions venus lui rendre visite, celui qu'on surnomme Belimam, est allé à notre rencontre nous souhaitant la bienvenue, avant d'affirmer que son intérêt pour le MCO n'a pas cessé en dépit de sa maladie, « Je suis au courant de tout ce qui touche le Mouloudia, de près ou de loin. Je tiens à dire aux gens qui entourent le club, de laisser Mehiaoui et Chérif El-Ouazzani tranquilles» s'est-il permis de lancer. On ne terminera pas sans souhaiter à ce grand homme un prompt rétablissement.