Le tribunal correctionnel de Annaba rendu le verdict du procès en appel des 33 émeutiers de Sidi Salem, dans la même wilaya. Ils ont répondu aux chefs d'inculpation d'atteinte aux symboles de la République, destruction de biens publics et privés, outrage à corps constitué et troubles à l'ordre public. Selon une source judiciaire, «seize accusés ont été acquittés et seize autres condamnés à des peines allant de six mois, à deux ans de prison ferme. Un 33è accusé a été condamné à quatre ans de prison ferme, ce qui fait la plus lourde peine prononcée dans ce procès en appel». Cet accusé est un policier habitant le bidonville SAS. Il a participé aux émeutes en compagnie des jeunes de son quartier. Pour rappel, les 33 accusés avaient été interpellés durant les émeutes du 19 au 21 juin 2010, dans le bidonville SAS hérité de la période coloniale à Sidi Salem. Durant ces émeutes provoquées pour un problème de logements, l'Annexe communale et l'Agence postale de Sidi Salem ont été incendiées, l'emblème national a été brûlé et le drapeau Français a été déployé. Lors du premier procès, la majorité des mis en cause ont rejeté toutes les accusations portées à leurs encontre. Les mis en cause ont également été unanimes à démentir les atteintes aux symboles de la République. Le tribunal avait alors décidé de rouvrir l'enquête sur les événements de Sidi Salem. Cette enquête, a été menée par des éléments totalement étrangers à la gestion sécuritaire des émeutes de Sidi Salem. Dimanche dans la lecture du verdict, selon le journal électronique TSA «le président du tribunal a pris acte des éléments qui lui ont été remis dans le cadre du complément d'information, qu'il avait demandé le 2 août, lors de l'audience en appel. Ces éléments imputent notamment aux forces de l'ordre une exagération des faits et l'arrestation de personnes n'ayant pas pris part aux émeutes, s'étant retrouvées accidentellement sur les lieux des affrontements». Rappelons qu'en première instance les 33 accusés ont été condamnés à des peines de 2 à 8 ans de prison ferme.