Le procès en appel des 33 personnes impliquées dans les événements de Sidi Salem (Annaba) et inculpées pour avoir, notamment porté atteinte à l'emblème national, s'est ouvert hier à la cour d'appel de Annaba. Les premiers moments de l'audience ont été marqués par l'audition de 18 personnes parmi les individus poursuivis. Le jugement, selon une source judiciaire, devrait être prononcé en fin de journée, après les plaidoiries de la défense. En première instance, le 17 juillet dernier le tribunal a prononcé des peines de prison ferme allant de 2 à 8 années contre 18 accusés, en plus d'une amende d'un million de dinars chacun. 8 accusés ont observé une grève de la faim de trois jours pour attirer l'attention des plus hautes instances judiciaires du pays sur leur cas. Quant à leurs familles, elles ont estimé que les peines prononcées étaient trop lourdes. Considérés comme ayant été les principaux meneurs du mouvement qui a embrasé la cité côtière de Sidi Salem (daïra d'El Bouni), à Annaba, six émeutiers ont écopé, toujours en première instance, d'une peine de 8 ans de prison ferme, alors que cinq autres ont été condamnés à 6 ans de prison ferme. Les autres jeunes, arrêtés au lendemain des manifestations, avaient bénéficié, semble-t-il de circonstances atténuantes et il a été finalement retenu 5 années de prison ferme à l'encontre de 4 d'entre eux et 2 ans de prison ferme à l'encontre des trois autres. Le procès en appel, ouvert le 1er août, avait été suspendu et reporté à la demande du président du tribunal, qui a exigé une instruction complémentaire du dossier. Quatre chefs d'inculpation ont été retenus contre les mis en cause. Il s'agit d'atteinte aux symboles de la République, destruction de biens publics et privés, outrage à corps constitué et troubles à l'ordre public.