B.M. L'Algérie a gagné avec fermeté face aux intraitables Zambiens. Les cris stridents et les hourras des spectateurs, après chaque but marqué par les Verts, ont fait voler furieusement les pigeons des monuments et des places publiques d'Oran. Les youyous et les karkabou ont également tonné avec force. Les sirènes des bateaux amarrés au port donnaient à cette atmosphère acoustique un timbre solennel. C'est un jour de grande fête. Les cortèges des voitures parées aux couleurs nationales ont sillonné El Bahia juste après la partie. Les klaxons incessants ont fusé tout au long de la journée et jusqu'à tard dans la nuit. Oran est une place de liesse par excellence de cette Algérie qui est prête à vaincre l'invincible pour son salut. Les Oranais qui sont férus de fêtes populaires qui les rassemblent autour d'axiomes novateurs pour leur devenir, ont crié leur joie avec force et à volonté. Brisant le mauvais sort d'une traversée du désert qui a duré longtemps, trop longtemps, les Oranais ont fêté la victoire des fennecs dans la fraternité et le patriotisme. Et les mêlées patriotiques de cette jeunesse splendide, aimant jusqu'à la folie son pays, révèlent que l'Algérie du peuple est le seul devenir de la Nation.