En effet, le marché national est colossal (plus d'un milliard de Dollars en 2008) et ça, les groupes pharmaceutiques étrangers l'ont bien compris, américains et français en tête. De plus, les multiples annonces des différents responsables algériens, confirment la détermination de l'Algérie de s'assumer dans ce domaine stratégique. Avec une production qui atteint a peine les 37% de ses besoins en médicaments, l'Algérie ambitionne de satisfaire rapidement jusqu'à 70% de sa demande, et tous les moyens sont mis pour y parvenir. L'Etat qui n'y va décidemment pas par 4 chemins et compterait ainsi interdire l'importation 800 produits pharmaceutiques en 2012 contre 300 actuellement, pour favoriser la production locale et réduire la facture de l'importation. La carotte et le bâton En parallèle à l'interdiction pure et simple de quelques médicaments à l'importation, les producteurs de médicaments en Algérie vont bénéficier d'une exonération de la Taxe sur les Activités Professionnelles. Une manière parmi tant d'autres, de faire passer la pilule aux concernées, la Loi de Finances Complémentaire (LFC) 2010 prévoit en effet, le soutien de l'investissement local pour préserver les intérêts de l'économie nationale et booster la production. L'état fera également des efforts d'un autre genre, notamment pour mettre à la disposition des producteurs, le foncier nécessaire à l'édification de leurs usines. Selon certaines sources, des sociétés américaines sont déjà prêtes à investir en Algérie dans ces conditions. C'est le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme Hospitalière, M. Djamel Ould Abbès qui l'a affirmé à la presse. Ils seraient prêts « à investir chez nous à travers le transfert de technologie, la formation et également la recherche». Les français ne sont pas en reste. Un investissement de 80 millions d'euros dans un projet industriel d'une capacité de production de 100 millions d'unités par an, est attendu pour bientôt de la part de Sanofi. Elle pourrait bénéficier dans ce cadre de foncier au niveau de la nouvelle ville de Sidi Abdallah. L'Algérie compétait faire de cette ville un pôle pharmaceutique majeur. Equipement médical: ça passera obligatoirement par le transfert de technologie Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme Hospitalière, M. Djamel Ould Abbès, a encore une fois souligné cette semaine la nécessité d'un transfert de technologie dans le domaine des équipements médicaux. Selon lui, l'Algérie a des besoins «pressants» en matière de transfert technologique dans le domaine de l'équipement médical, notamment en oncologie, gynécologie et cardiologie. Il s'agit dorénavant, d'arrêter l'» importation pure » et d'acquérir la technologie. Menu d'un lot de bonnes nouvelles en la matière, le premier responsable du secteur a annoncé que la société d'investissement médical des Emirats arabes unis, partenaire de Philips et Electra, se propose d'investir en Algérie dans le domaine de la formation en matière d'équipement médical et de la construction d'hôpitaux. Les propositions de la société seront examinées par les experts. Rien d'étonnant, lorsque l'on connaît les chiffres aguicheurs avancés par les autorités dans le cadre du plan quinquennal 2010-2014. Les perspectives de développement du secteur, prévoient notamment la construction de 1.000 structures sanitaires, entre hôpitaux, polycliniques et centres de Santé. Pour peu que les autorités campent sur leurs positions. Il y va de la bonne santé financière du pays.