Catherine Ashton, ministre européenne des Affaires étrangères, doit se rendre, avant la fin de l‘année à Alger, pour aplanir les différends en suspens dans plusieurs dossiers. La mission de Catherine Ashton à Alger veut «définir une stratégie pour le Sahel, pour le début de l'année 2011», apprend-on. Alger sera la halte la plus importante de Catherine Ashton pour trancher le nœud Gordien de l'inextricable situation du terrorisme au Sahel. Il faut savoir que l'Algérie a été «accusée» par les diplomates de l'UE de décliner toutes les aides proposées. La réponse de Mourad Medelci, ministre algérien des Affaires étrangères, a été formelle : «l'Algérie n'a jamais dit que les pays qui ne font pas partie de cette zone n'étaient pas concernés [par la lutte contre le terrorisme, NDLR]. Si ces pays peuvent apporter leur aide, ils sont les bienvenus, mais ils ne peuvent venir s'implanter chez nous pour apporter la solution», a-t-il prévenu ce jeudi, à Alger. Cette décision portant sur les mécanismes d'une synergie entre tous les protagonistes, a été prise par les ministres des affaires étrangères de l'Union Européenne qui ont chargé, lors d'une réunion à Bruxelles, la Haute représentante des Affaires étrangères de l'UE, Catherine Ashton, de mettre en place une stratégie pour la région du Sahel, avant la fin de l'année 2010. L'émissaire de l'UE a déclaré, à son tour, que sa commission est de réaliser une étude approfondie sur la coopération euro-africaine avec les pays du Sahel, concernant le dossier sécuritaire. Toutefois, Mme Ashton n'a pas révélé le contenu de la mission qui lui a été confiée dans les deux prochains mois. Elle a tout de même indiqué qu'il s'agit de mettre en place «une stratégie visant à tisser des liens de coopération avec les pays du Sahel dans le cadre de la lutte antiterroriste». Elle a, notamment, révélé que l'entraînement des services de sécurité des pays de la région du Sahel pourraient être assuré par les Européens. Les autres dossiers de développement durable et humain dans cette région qui souffre de pauvreté et de criminalité, deal de drogues et trafic d'armes…seront mis sur la table des négociations, afin d'y trouver des solutions. Dans ce dossier, l'Algérie entend poser ses conditions pour éviter toute ingérence européenne dans sa sphère d'influence.