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Projet de Loi de Finances (PLF) pour 2011 : Un budget faramineux dans un climat morose
Publié dans Le Financier le 02 - 11 - 2010

Dans la cohorte des Lois de Finances de 2009 et de 2010, le projet de Loi de Finances (PLF) pour 2011, présenté, hier, devant les députés, a été élaboré selon les mêmes axiomes : manne pétrolière (exportations et fiscalité) et épargne publique.
Toujours est-il que l'inflation, la dépréciation itérative du dinar, les prévisions de chute des exportations du gaz naturel et du GNL, la flambée des prix des matières premières sur les marchés internationaux, la guerre mondiale des changes…, sous fond d'une autre crise financière globale, sont autant de risques qui guettent les Finances de l'Algérie en 2011. A l'encontre de cette schématisation budgétivore et positiviste, les autres pays de la planète se barricadent derrière des mesures d'austérité drastiques et inédites pour obvier à un avenir financier mondial…déstabilisé. Avec un budget de fonctionnement de 3.434 milliards de dinars, soit 47,6 milliards de dollars, l'Algérie continue à soutenir le gouffre déficitaire par l'Epargne publique, le tiroir caisse de l'Etat, comme se plaisent à le nommer des financiers algériens. En effet, le garde-fou de l'Algérie, son «stock de guerre», est le Fonds de Régulation des Recettes (FRR) qui dispose de disponibilités «suffisantes», selon les argentiers du pays, ayant été restées inchangées par rapport à leur niveau de décembre 2009, soit 4.316 milliards de dinars. D'après Mahmoud Khedri, ministre des Relations avec le Parlement, le projet de Loi de Finances de 2011 veut «maintenir l'équilibre budgétaire du pays qui connaît un épanouissement macroéconomique interne, alors que les incertitudes continuent de peser sur la reprise de l'économie mondiale». La prudence, selon le ministère des Finances, est le calcul du prix de référence du baril de pétrole en deçà de sa valeur réelle. Pour 2011, il est estimé à 37 dollars, alors que la moyenne des prix du brut s'est située à plus de 77 dollars durant les huit premiers mois
de 2010. Mais l'instabilité de l'économie mondiale lisible à travers «des fluctuations importantes du marché pétrolier sur de courtes périodes, des tendances très variables des marchés boursiers, une prévisibilité difficile des marchés de change en plus des tendances instables des marchés de travail», peuvent influer négativement sur le prix du pétrole, récapitule le ministère des Finances dans une note de présentation du texte.
Comment est calculée la Loi de Finances 2011 ?
Pour rappel, le projet de la Loi de Finances 2011, coïncide avec la deuxième année d'exécution du Programme quinquennal d'investissements publics (2010-2014). Les grandes dépenses de ce plan ont poussé les argentiers à maintenir le prix de référence du baril de pétrole à 37 dollars, alors que la moyenne des prix d'exportation du brut s'est située à 77,19 dollars durant les huit premiers mois de 2010 contre 56 à la même période en 2009. Le prix du marché du baril de pétrole est quant à lui, projeté à 60 dollars en 2011, selon le projet de Loi de Finances qui a été adopté au début du mois de septembre par le Conseil des ministres. Le maintien du Budget pour 2011 presque au même niveau de celui de la LFC (Loi de Finances complémentaire) pour 2010, témoigne ainsi de cette démarche gouvernementale. Le projet de loi prévoit une hausse de seulement 2% des ressources publiques et de 2,3% des recettes par rapport à la LFC 2010. Quant aux réserves de changes, elles sont estimées à 150,3 milliards de dollars à la fin juillet dernier.
Karim Djoudi mise sur une forte croissance !
Le projet de LF 2011 la fixe à 6% contre une croissance économique globale de 4% (les deux inchangées par rapport à 2010). Karim Djoudi table malgré des prévisions pessimistes de la croissance de l'économie mondiale, sur ce qu'il appelle «les bonnes performances macroéconomiques et financières» réalisées par l'économie algérienne, qui semblent toujours «prometteuses pour la croissance hors Hydrocarbures». Pour étayer ses pronostics, le ministère des Finances, avance que durant les sept premiers mois de l'année 2010, les produits de la fiscalité hors pétrolière ont augmenté de 10% passant à 798 milliards (mds) de DA contre 724 mds de DA à fin juillet 2009. Les exportations des Hydrocarbures ont de leur côté augmenté de 34% passant à 36,7 mds Usd à fin août. Contrairement aux exportations, les importations à fin août ont baissé de 7,3% par rapport à la même période en 2009. La balance commerciale était donc excédentaire de plus de 12 milliards Usd contre un excédent de seulement 479 millions Usd durant les huit premiers mois de 2009.
Dépréciation du dinar et soldes déficitaires
Quant aux parités monétaires du dinar, elles affichent une dépréciation face au dollar qui s'est échangé en moyenne à 74,31 dinars durant les huit premiers mois de l'année en cours, contre 72,71 dinars en 2009. La monnaie européenne unique s'échangeait par ailleurs à 98,02 DA contre 98,48 DA en 2009. Le premier semestre a également enregistré une hausse de la liquidité bancaire à 2.484 mds de DA et un progrès remarquable des crédits à l'économie qui ont atteint 3.166 mds de DA contre 3.086 mds de DA pour toute l'année 2009. Concernant les opérations du Trésor, elles ont produit une solde déficitaire de 61,6 milliards de dinars à la fin juin dernier, date à laquelle l'encours de la dette publique interne avait progressé à 1.062 mds de DA en raison du traitement par le Trésor de la dette des entreprises publiques pour un montant de 216,2 mds de DA. L'encours de la dette publique externe, s'est pour sa part situé durant la même période à 440 millions de dollars tandis que la dette externe globale s'est positionnée à près de 4 milliards de dollars.


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