La consommation des carburants propres (GPL, essence sans plomb et gasoil) connaît une augmentation à deux chiffres non seulement à cause d'une prise de «conscience écologiques» mais tout simplement en raison du prix «bon marché» de ces carburants. La consommation des carburants propres (GPL, essence sans plomb et gasoil) connaît une augmentation à deux chiffres non seulement à cause d'une prise de «conscience écologiques» mais tout simplement en raison du prix «bon marché» de ces carburants. Dans la wilaya d'Oran, la consommation du GPL et de l'essence sans plomb a connu une hausse de 58% provoquant parfois des tensions dans les stations de services. La consommation du gasoil a aussi augmenté de 95% car la majorité des automobilistes préfère ce carburant à coût économique dérisoire, a-t-on appris hier. Les besoins nationaux en gasoil ont augmenté de 8% en l'espace d'une année (2009). Devant la croissance élevée de la demande qui dépasse la capacité de production nationale, l'Etat a été contraint de recourir à l'importation. Rien que pour l'année 2009, 500.000 tonnes de gasoil ont été importées pour une enveloppe de 300 millions de dollars. Le gouvernement a lancé un programme de grande envergure pour le renforcement des capacités de raffinage d'ici 2013 avec l'achèvement du programme de rénovation de plusieurs raffineries et la réception de la raffinerie de Tiaret. Les capacités actuelles de raffinage du pays n'arrivent désormais plus à satisfaire la demande croissante sur le gasoil. L'Algérie pourra raffiner en 2015 la totalité de son pétrole brut estimé aujourd'hui à 1,2 millions de barils/jour grâce à la réception de nouvelles installations et la réhabilitation des raffineries de Skikda, d'Arzew et de Hassi Messaoud. Quelque 500.000 barils de brut sont raffinés actuellement par jour dont la moitié est consommée par le marché local. L'Algérie exporte 700.000 barils de pétrole brut par jour à l'étranger. Avec la réception des nouvelles installations, notamment la raffinerie de Tiaret ayant une capacité de production de 300.000 b/j, la totalité de notre pétrole brut sera raffinée en Algérie. Le gouvernement compte également installer de nouvelles capacités de raffinage de pétrole lourd qui sera importé de l'étranger. Il pourra, une fois raffiné, subvenir aux besoins locaux de production de diesel. Pour mener à bien ce programme de développement des capacités de raffinage du pays, la compagnie nationale des hydrocarbures a consacré le tiers des 69 milliards de dollars de son programme d'investissement au raffinage. Il est à signaler, que l'Algérie mène une politique de développement du GPL en substitution des carburants traditionnels et notamment les essences, en raison de ses réserves importantes en GPL et pour lutter contre la pollution. Cette politique semble atteindre sa maturité, du fait de l'existence d'un parc relativement important de véhicules convertis au GPL, la mise en place à travers le territoire d'installateurs de kits GPL sur véhicules et la disponibilité d'un réseau important de stations service distribuant le GPL.