Sans cash, sans argent sonnant et trébuchant, aucune transaction ou presque aucune transaction n'est possible. Et cela à pratiquement tous les niveaux, à commencer par Air Algérie où je devais prendre un billet d'avion. J'ai voulu payer par chèque et tout juste, si le préposé ne m'a pas pris pour un débile mental. Et quand je parle d'Air Algérie, cela inclut également la succursale de Montréal qui refuse jusqu'aux cartes de crédit parce que « les centres Visa et MasterCard n'ont pas encore émis d'avis favorable », dit-on. Ce n'est pas seulement le transporteur algérien qui aime caresser les billets de banque. Nombreux, très nombreux même sont les fournisseurs de services qui « crachent » sur les chèques. Le drame, c'est que d'un autre côté, la Caisse des retraites exige de ses adhérents l'ouverture de comptes chèques postaux pour recevoir leur dû. Mais la situation s'est tellement gâtée ces derniers temps dans les bureaux de poste, que plus personne ne sait plus où donner de la tête. D'un côté, les chèques sont refusés et de l'autre, les services postaux ne répondent plus aux besoins de la population. Et le comble, c'est que maintenant, certains billets de banque sont purement et simplement boudés. Il n'est nullement dans mon intention de faire le procès de quiconque, mais juste savoir comment réagir face à la désorganisation organisée par certains services. Certes, il n'est pas étonnant de constater que l'Algérien est l'une des rares personnes à circuler avec des liasses et des liasses dans les poches pour régler les affaires courantes. Et même les affaires de haute importance, comme par exemple acheter une voiture ou passer chez le notaire pour finaliser l'achat d'un appartement. Cela prend parfois des contenants assez importants car, les poches du pantalon, de la veste et du manteau ne suffisent plus. Et dire que, dans certains pays, c'est totalement l'inverse. Rares sont les personnes qui portent sur elles plus d'une dizaine de dollars. La vie est tellement plus simple de glisser une carte dans un appareil pour régler une facture, et pas besoin non plus de se faire dire par le commerçant qu'il manque de petites monnaies pour le retour du change! L'autre solution réside dans les guichets automatiques distributeurs de billets de banque quand, évidemment, ils sont alimentés. Et là aussi, ils n'existent pas à tous les coins de rue pour se dépanner un soir ou une fin de semaine de panne. Le maître mot des commerçants ou des fournisseurs de services, incluant ceux du secteur public est « cash wella makache ». Drôles de situations quand on sait que les institutions étatiques tentent de tout mettre en œuvre pour faciliter la vie des citoyens!