La mise en place d'un tissu industriel pour la fabrication et la maintenance de kits de reconversion de véhicules en GPL carburant et le renforcement du réseau national de stockage et de distribution ont été les principales propositions formulées mardi à l'issue du séminaire international sur l'utilisation de ce carburant alternatif. Plusieurs intervenants ont constaté que le nombre actuel de centres de conversion de véhicules en GPL/C, estimé à 27 unités d'une capacité totale de 8.000 véhicules/an, demeure loin de l'objectif de Naftal d'atteindre un nombre de 34.000 véhicules par an à court et moyen termes. De même, ont-ils ajouté, le fait que les kits de GPL/C soient fabriqués à l'étranger constitue une autre contrainte pour l'expansion de ce créneau introduit en Algérie au début des années 1980. Ainsi, il a été souligné la nécessité de la mise en place d'unités pour la fabrication, en Algérie, de ces kits en partenariat avec des opérateurs étrangers, notamment d'Italie et d'Espagne qui disposent d'une bonne maîtrise de cette industrie. Sur ce point, des représentants de ces opérateurs, présents au séminaire, ont affiché leur disponibilité d'investir en Algérie pour la fabrication des kits, la formation de techniciens et le transfert de savoir-faire. En Algérie, 160.000 véhicules roulent en GPL actuellement, soit un taux de 7% du total du parc automobile national dominé par l'utilisation de l'essence avec 1,8 million de véhicules (79%) et le gasoil (320.000 véhicules représentant 14%), selon les chiffres de Naftal. Au niveau mondial, quelque 7 millions de véhicules roulent en GPL/C, notamment dans des pays disposant d'importantes réserves gazières ou ceux situés dans leur voisinage comme l'Australie, l'Europe de l'Est, les pays scandinaves et le Japon. Il a été, en outre, constaté que la concentration des infrastructures de production dans l'ouest du pays à Arzew et le manque d'infrastructures de stockage de grandes quantités de GPL est, en grande partie, à l'origine des problèmes de disponibilité de ce carburant dans certaines régions, particulièrement à l'Est et au Sud du pays. Investir dans le stockage et le transport Dans cette optique, le PDG de Naftal, Saïd Akretche, a soulevé la nécessité de soutenir les investissements pour le stockage et le transport en vue d'assurer une offre équilibrée sur tout le territoire national. Il a été recommandé, par ailleurs, de renforcer les mesures incitatives à la faveur des centres privés d'installation de kits GPL/C (exonération de TVA) par de nouvelles facilitations d'ordre fiscal et douanier à l'adresse de gérants privés de stations-service souhaitant équiper leurs infrastructures d'une pompe de GPL/C et dont le coût est jugé excessivement élevé (environ 10 millions de dinars pour un tel équipement). Sur un total de quelque 2.000 stations-service sur le territoire national, 500 sont équipées de pompes de GPL/C, soit un taux de 25%. La société Naftal table sur un nombre de 620 stations-service et 270.000 véhicules roulant en GPL à l'horizon 2014 afin de réduire les importations de gasoil estimées à 200 millions de dollars en 2008. Le séminaire a, d'autre part, permis de présenter à l'assistance les modèles de kits GPL/C respectant les normes internationales de sécurité et de protection de l'environnement. Ces équipements sont également adaptés aux conditions climatiques des différentes régions du pays ainsi qu'à la motorisation des véhicules, ont affirmé leurs concepteurs. Sur une production totale de 9 millions de tonnes par an, un volume de 1,5 million de GPL est commercialisé sur le marché intérieur de l'Algérie dont 320.000 tonnes comme carburant. La production nationale de cette énergie, dont une grande partie est destinée à l'exportation, devrait passer à 13,5 millions de tonnes à l'horizon 2015, selon des prévisions du groupe Sonatrach.