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Le ministre de la santé à Oran : Faire de l'EHU du 1er novembre 1954 un hôpital de pointe
Publié dans Le Financier le 07 - 01 - 2011

La visite du ministre de la santé, M. Djamel Ould Abbès, n'était pas inopinée. Il avait prévenu qu'il allait se rendre à l'établissement hospitalo-universitaire (EHU) du 1er novembre 1954. « Nous savons tout » a déclaré le ministre.
Peut être attendrait-il le prochain marché de gré à gré douteux pour sévir. Car, pour étayer ces dires le ministre reprochera aux gestionnaires d'avoir « détourné le budget réservé aux ambulances pour acheter du mobilier de piètre qualité, dans le cadre d'un marché de gré à gré douteux.» La visite fut plutôt expéditive puisque l'organisation de l'établissement et le bilan des activités seront présentés au ministre et à la délégation qui l'accompagnée dans un hall du service des urgences.
Pour le reste, le ministre visitera au pas de course le service des urgences médicochirurgicales et celui de l'imagerie médicale. Un service devenu célèbre depuis que « l'incident » de l'IRM. A ce sujet les responsables de l'hôpital devront se rendre au ministère incessamment, où le ministre compte bien « convoquer » le fournisseur, en l'occurrence le fabricant Siemens. La procédure sera apparemment très claire, aux dires du ministre : « procéder à la réparation ou au changement de l'appareil, ou se voir écarter de la consultation pour l'acquisition des appareils de radiothérapie». Un marché estimé, dit-on, à quelque 250 millions de dinars. Le ministre, et même le wali, ne tariront pas d'éloges vis-à-vis des responsables de la structure hospitalière qui, depuis leur installation, n'ont pas ménagé leurs efforts pour déballer les conteneurs d'équipements. «150 milliards de centimes entreposés depuis 5 ans dans les sous-sol de l'hôpital». Le mérite de l'équipe de direction c'est d'avoir mené cette opération de déballage et d'installation des équipements de très grande valeur, à l'instar de l'IRM, sans parachute fut-il ministériel. Puisque ces équipements avaient perdus la clause de garantie depuis belle lurette. Le ministre s'est dit agréablement surpris et satisfait de la gestion de l'EHU du 1er novembre 1954, un « mammouth», selon lui, et qui en quelques mois à totalement changé, c'est-à-dire qu'il est désormais fonctionnel avec pas moins de 42 services et 24 spécialités, en plus du lancement des UMC, l'EHU est devenu opérationnel à 100%, affirmera M. Mansouri. Interrogé sur le service de médecine nucléaire, un médecin nous dira qu'en fait « le service est semi fonctionnel » avant de disparaître dans la foulée du ministre. On ne saura pas si semi-fonctionnel veut dire « 1 jour sur 2 », « 1 malade sur 2 » ou « 1 examen sur 2 ». Pour l'instant, concernant ces types d'exploration, les Oranais devront se rendre à l'hôpital de Tlemcen ou dans une clinique privé locale. Cinq ans après sont inauguration, l'EHU du 1er novembre 1954 n'a toujours pas fait le plein. A peine s'il a atteint cette année, le seuil des 100.000 consultations, soit une moyenne d'environ 400 par jour. Ramenée cette moyenne au nombre de service cela donne moins de 10 personnes par jour. Pour la petite histoire, 100.000 visiteurs, c'est exactement le bilan de la célèbre « Cour des Miracles » (comprendre les UMC du CHU d'Oran), sauf qu'en matière de moyens et même d'espace cela n'a rien à voir. Il y a toutefois un mystère dans cet hôpital, que l'on dit unique de par sa complexité et son gigantisme dans toute l'Afrique. Comment peut-il fonctionner à 100%, lorsque l'on annonce que seulement 40% du personnel est en poste ? De même que l'on ne saura pas comment un hôpital peut être à la pointe de la médecine sans radiothérapie et sans IRM.
L'EHU du 1er novembre 1954 est réputé pour être très sélectif en matière d'admission ; les Oranais le surnomme « la clinique.» C'est, semble-t-il, une chose voulue par les pouvoirs publics. Les oranais devront donc se faire une raison, l'EHU qui a coûté la bagatelle de 14 milliards de dinars ne leur appartient pas vraiment. «Il faut en faire une référence en Afrique, un pole d'excellence » affirmera le ministre. Le corps médical de « l'hôpital de l'USTO », comme le surnomme la vox populi, est dispose de 33 professeurs, ce qui veut dire que pas moins d'une dizaine de services fonctionnent pour l'instant sans «mandarins». Et il semblerait que l'on ne se presse pas au portillon.
C'est d'ailleurs le ministre qui proposera de confier les services à des professeurs émérites. Par contre, il n'y aura pas un mot sur la procédure de recrutement de ces grands patrons. « Les hôpitaux oranais sont connus pour servir de tremplin à des mandarinats parachutés d'Alger et d'ailleurs». Nous dira un jeune mandarin. Quelque 170 médecins font actuellement tourner le « mammouth » se qui donne une moyenne de 4 médecins par service. Il semble que cela est insuffisant pour une structure sanitaire de cette ampleur que l'on veut « d'excellence».
Reste à savoir ce que l'on entend par excellence, un terme bien vague en finalité. Car « l'excellence » en médecine de par le monde, se compte au nombre et à la qualité des publications scientifiques». Nous expliquera un patron. Le hic c'est que dans une étude très récente du groupe Thomson Reuters, la recherche scientifique algérienne demeure très faible. Le nombre des publications scientifiques s'est stagné à 3.200 publications. Pour en revenir à l'EHU, avec le lancement des urgences médicochirurgicales, le service d'imagerie médicale devra fonctionner en H24, ce qui nécessitera bien plus de spécialistes et de personnels. Les responsables espéraient peut-être un petit quelque chose. Le docteur Oud Abbès ne répondra pas vraiment aux attentes des responsables de l'hôpital. Par contre, il offrira à l'EHU des voiturettes pour déplacer les malades et donner un «cachet à cet hôpital», dira le ministre.
L'EHU et les autres structures hospitalières de la wilaya auront droit à des ambulances. Concernant l'hémodialyse, le ministre décidera d'une dotation en machines, considérant que l'EHU et sous-équipé avec seulement 5 fauteuils. Peut être est-ce là une manière de dire aux responsables et au staff médical qu'il fallait prendre en charge plus de gens. En tout les cas, il ne sera pas remercié pour ce cadeau. Le ministre proposera aussi l'ouverture d'un service d'oncologie et de radiothérapie. Pour cela on lui fera visiter les sous-sol de l'hôpital où devront être installées et « bunkerisé» les appareils d'irradiations.
« Pour dégorger un peu Misserghine » dira le ministre. N'étant pas un adepte de l'auto flagellation, il le dira d'ailleurs lui-même, il ne semble pas être un partisan de l'autocritique aussi. « Wallah, tout va bien !» Criera-t-il dans l'auditorium. Ajoutant qu'«il est temps de valoriser se que l'on a». Avant de clore le débat, le docteur Ould Abbès n'oubliera pas d'encenser ces confrères. « Il y a de grands médecins algériens en France et au Canada, certains sont à la tête de grands services, ils ont été à la même école que vous, et j'ai confiance en vous». Conclut-il.


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