En marge de la réunion sur les fermes pilotes, le ministre de l'Agriculture a évoqué l'éventualité de relancer la production de la betterave sucrière et de développer la culture des oléagineux en réunissant tous les facteurs nécessaires à leur développement. En marge de la réunion sur les fermes pilotes, le ministre de l'Agriculture a évoqué l'éventualité de relancer la production de la betterave sucrière et de développer la culture des oléagineux en réunissant tous les facteurs nécessaires à leur développement. Selon le ministre ces deux cultures sont dans le programme sectoriel de renforcement de la sécurité alimentaire. «Ces cultures ne sont pas inconnues de nos agriculteurs, Les régions de Khémis-Miliana et d'Aïn Defla remplissaient tous les critères pour la production de tournesol. Les essais et même des programmes furent mis en place avant d'être abandonnés». La justification de l'abandon de la culture laisse plus que perplexe, selon un ancien ingénieur agronome, qui a longtemps travailler dans la région, «on évoquera le gaspillage provoqué par les oiseaux qui venaient manger les grandes fleurs jaunes». Cette anecdote démontre, s'il y a lieu, que même dans les années 70 les lobbys étaient suffisamment puissants pour faire capoter un projet stratégique. Selon une étude réalisée par un chercheur algérien de l'INA, M. Nassim Hachemi, les conditions hydriques de la culture ne sont aussi exigeantes que l'on veut nous faire croire : « Il peut être avancé aisément que, conduit en culture pluviale, le tournesol, lorsque les conditions sont réunies, arriverait à produire aisément 2 t/ha de graines et à l'irrigué, dépasserait souvent les 4 t/ha». La culture de la betterave sucrière a fait les beaux jours de la raffinerie de sucre de Sfisef dans la wilaya de Sidi-Bel-Abbès. Aujourd'hui cessible, si cela n'est pas déjà fait. L'usine était alors installée en plein milieu des champs de betteraves sucrières. Avant son abandon, l'Algérie cultivait jusqu'à 10.000 hectares de betterave sucrière à Sidi Bel-Abbès, Aïn Témouchent, Mascara, les plaines du Chélif, Annaba et Guelma. En fait, il y a quelques années, un grand opérateur en huile végétale avait déjà sollicité les pouvoirs publics en vue de lancer un projet de culture de tournesol. Il semble qu'aujourd'hui cet opérateur est en voie de voir aboutir son projet. Ou du moins, la crise aidant, son projet n'est plus considéré comme une chimère. Ce n'est pas vraiment la question de l'eau qui poserait problème, ni même la question d'adaptation du végétal aux conditions climatiques et pédologique qui bloquerait le projet. La vraie question est relative au foncier agricole. Faire pousser de la betterave sucrière ou du tournesol nécessite des milliers, voire des centaines de milliers d'hectares. Ces surfaces se justifient par l'investissement tant agricole qu'industriel. Il reste toutefois la question de la disponibilité du foncier dans les zones de culture. Car même dans les Hauts-Plateaux, entre les terres de pacages, la céréaliculture et les terres occupées par l'olivier, un arbre de montagne, quelle place reste-t-il pour les cultures industrielles stratégiques ?