Plusieurs organisations patronales ont dénoncé lundi les nouvelles conditions imposées par la France pour l'octroi de visas court séjour sur son territoire, à l'occasion d'une rencontre entre les présidents des principales organisations patronales, le président de la Chambre algérienne du Commerce et d'Industrie (CACI), ainsi que le Secrétaire d'Etat chargé de la Communauté nationale à l'étranger, M. Halim Benatallah. Dans un communiqué commun de la Confédération Nationale du patronat (CNPA) et de l'Union nationale des entrepreneurs publics (UNEP) ces nouvelles conditions sont qualifiées de ‘' mesures excessives et discriminatoires''. En plus du dossier classique, déjà très lourd ( l'attestation de mise à jour CASNOS, le C20, le certificat d'existence, le bénéfice sur chiffres d'affaires, l'historique du compte commercial en dinars et l'extrait de rôle apuré») celles ci imposent aux commerçants algériens une déclaration sur l'honneur de ne pas solliciter de titre de séjour ou prétendre au bénéfice d'une prestation sociale ou médicale. Pire, ces mesures ne concerneraient que les opérateurs algériens et s'ajoutent à la fourniture de nombreux documents déjà exigés et qui relèvent pour les entreprises de la confidentialité. Quelle serait la réaction des opérateurs français partenaires si nos représentations exigeaient d'eux le même dossier ? S'interrogent les organisations dans leur communiqué. Les patrons «attendent des autorités algériennes, selon les formes en usage, une prise en charge de ce dossier pour faire annuler les mesures prises et obtenir l'allégement de la procédure en matière de visa court séjour» indique par ailleurs le document.