L'université d'Oran annonce la tenue à la mi-février du premier séminaire international sur l'agriculture biologique et le développement durable, sous l'égide de L'UNESCO, dans le but de sensibiliser la population sur les dangers d'une utilisation accrue des intrants chimiques dans l'agriculture. Un programme riche et varié a été concocté par les organisateurs pour ce séminaire qui aura lieu les 13 et 14 février prochain. D'illustres professeurs, nutritionnistes et biologistes algériens, tunisiens et européens seront présents pour discuter de la qualité des produits agricoles. Le département de biologie de l'université d'Oran ouvre pour la première fois, en Algérie, le débat sur une question qui ne cesse de tarauder les esprits des chercheurs et de la société en Occident. La rencontre se penchera sur les méfaits des intrants chimiques utilisés dans l'agriculture conventionnelle, en l'occurrence les engrais, les pesticides et les produits phytosanitaires. Ces produits, disparaissent- ils après la cueillette et le lavage des fruits et légumes ? Quel est le degré de nocivité de ces produits entachés par les produits chimiques ? Ce ne sont là que de simples questions auxquelles répondront, avec force détails, les participants. Cette rencontre se présente comme un premier pas à franchir en vue de sensibiliser la population tout en motivant les chercheurs et les scientifiques à passer à l'action, la recherche scientifique quant aux aliments biologiques. Selon les spécialistes, se mettre au travail de recherche est plus qu'impératif, vu que les symptômes de la consommation des produits issus de l'agriculture basée sur les produits chimiques sont présents un peu partout en Europe. Il a fallu quelques 70 ans d'usage outrancier des engrais chimiques pour que l'Europe se réveille. Des légumes et fruits menacent la santé des consommateurs. L'utilisation des intrants chimiques tels les engrais, pesticides et produits phytosanitaires en sont les principales causes. Il est évident que le département de biologie de l'université d'Oran prenne conscience de cette nouvelle donne mondialement reconnue. Bien qu'aucune alarme n'ait été donnée, le département, via le Dr Tsaki, anticipe en se mettant, d'ores et déjà, à la sensibilisation des consommateurs sur la nécessité de revenir à la consommation des aliments biologiques. De plus, il incite les chercheurs, biologistes et nutritionnistes à intensifier et axer leurs recherches sur l'agriculture biologique. «Les dégâts irréversibles causés dans certains cas par l'agriculture classique, basée essentiellement sur l'usage excessif des produits chimiques, seront perceptibles d'ici 20 à 30 ans», a mis en garde le président de ce séminaire, Dr Tsaki Hassini. Il est à noter que la hausse alarmante des nouveaux cas de cancer serait, selon les chercheurs, une conséquence de l'utilisation excessive des intrants chimiques dans l'agriculture.