Les préparatifs de la 13ème session de l'Algerian-Turkish Business Council qui aura lieu en mars prochain à Istanbul sont entamés sur les chapeaux de roue. Ce conseil mixte est une occasion pour les deux pays de revoir régulièrement leurs relations économiques. Necati Bigali, l'ambassadeur de Turquie en Algérie, mise la tenue de la 13ème session pour booster les affaires turques en Algérie et faire profiter les entreprises de son pays du plan quinquennal algérien dont le montant dépasse les 260 milliards de dollars. Concrétiser les mémorandums d'entente passés entre les deux pays serait plus que bénéfique pour les turcs, a-t-on appris. D'après l'ambassadeur, les relations algéro-turques sont excellentes dans les domaines politique, économique, commercial et culturel. Le challenge de l'Algerian-Turkish Business Council est de promouvoir les relations économiques et de les accroître davantage. En effet, le volume d'échanges commerciaux qui n'est pas négligeable. Il a été de cinq milliards de dollars US en 2009, mais le gouvernement turc pense qu'il y a un grand potentiel économique à fructifier entre les deux pays. Aujourd'hui, les investissements turcs en Algérie ont atteint environ 300 millions de dollars. «C'est un chiffre assez bas et pourtant il y a beaucoup de choses à faire en Algérie. Il faut dynamiser les relations économiques entre les deux pays et notre tâche est justement d'ouvrir les voies pour une coopération plus étroite», avait indiqué l'ambassadeur turc. Ce conseil d'hommes affaires des deux pays travaille en étroite collaboration avec la chambre d'industrie et de commerce algéro-turque. Cette institution sera bien sûr basée sur le partenariat et sera au début représentée par vingt hommes d'affaires algériens et turcs. Les fausses notes Quelque 200 entreprises turques opèrent actuellement en Algérie, notamment dans les secteurs du BTP, de l'agroalimentaire, du textile et de la sidérurgie. Durant la décennie écoulée, ces entreprises ont investi 150 millions USD sous forme d'investissements directs et ont pu créer un millier d'emplois, à l'instar du groupe Ozgün, qui vient de remporter de nouveaux marchés. Il faut également rappeler l'annulation du contrat remporté par le turc AS-KA portant sur le dédoublement de la voie ferrée entre Oued Sly et Yellel (108km) à la demande des Algériens en 2009. L'Anesrif l'a accusé de corruption ! Le groupe turc aurait exagéré ses réalisations dans son dossier. L'autre affaire de Belgi, société turque de construction détentrice du projet de réalisation de 1 000 logements pour le compte de l'Office de promotion et de gestion Immobilières de Saïda. En novembre 2008, lorsque le gérant d'une société privée algérienne, B. Samir, livre pour près de 13,5 millions de dinars, du rond à béton pour Belgi dont le gérant a remis des chèques sans provisions. Alors que la partie civile s'attendait à la diffusion d'un mandat d'arrêt comme cela est stipulé dans la loi, quelle ne fut leur surprise d'apprendre que K. Omer, fils d'un ministre turc en exercice et qui avait même été délégué par son pays comme suppléant lors de la session ordinaire de l'Assemblée parlementaire européenne en 1998, avait tout simplement quitté le territoire algérien par la grande porte. Il prendra un vol régulier de la Turkish Airlines en direction de la Turquie sans qu'il ne soit inquiété à l'aéroport. La raison est que depuis sa condamnation par le tribunal de Chéraga, et jusqu'au 15 mai dernier, ni le jugement n'a été préparé ni le mandat d'arrêt diffusé.