Déterminée à récupérer les salles de cinémas (elle l'a déclaré à plusieurs reprises), la ministre de la culture, Mme Khalida Toumi a, semble-t-il réussi son coup de force. Lors d'une séance de questions - réponses au Conseil de la nation, dont l'APS s'est faite l'écho, la ministre a rappelé, que le nouveau le projet de loi relatif au cinéma, débattu en ce moment même, »oblige» les propriétaires des salles obscures inexploitées et fermées de les restituer au ministère de la Culture. Celui-ci les exploitera dans les domaines du cinéma, de l'économie nationale pour la résorption du chômage notamment chez les universitaires. D'après elle, plusieurs salles de cinéma ont été détournées de leur vocation. Le ministère de la culture va-t-il y remédier ? La ministre en veut pour preuve, que son département dispose déjà de 59 salles dont 15 cinémathèques, (à vocation non commerciale), chargées de préserver, de réhabiliter et de restaurer la mémoire cinématographique nationale, tandis que le projet de loi actuel prévoit, de soumettre la gestion des salles dorénavant, à des cahiers des charges conformément aux cadres réglementaires, à même d'instituer les fonctions d'inspection et de contrôle de ces dernières. Mieux ! Selon elle, depuis 2007 aucun film financé par le ministère de la culture n'a été projeté en avant-première à l'étranger. Ils ont tous été projetés en avant-première dans l'une des salles dont le ministère de la culture détenait un permis d'exploitation, a-t-elle précisé. En parallèle, la ministre n'a pas manqué de rappeler la baisse du nombre de salles de cinémas ouvertes au publics ces dernières années. Elles sont au nombre de 318 sur le territoire national contre 378 salles auparavant, dont 227 relevant des collectivités locales et 26 salles privées. Mme Toumi a, en outre, relevé le nombre réduit de salles de projection cinématographique à Alger. La nouvelle loi garantit-elle libertés individuelles et collectives ?