La préservation des aires protégées requiert la conjugaison des efforts de toutes les parties et instances concernées, en y associant le citoyen et la société civile. A affirmé M. Rahmani dans sa réponse aux questionnements des membres de Chambre haute, sur le projet de loi sur les aires protégées. Comptant six (06) clauses, ce projet de loi définit les modalités de préservation, de classification et de gestion des aires protégées dans le cadre du développement durable, conformément aux principes législatifs en vigueur en matière de protection de l'environnement. Il prévoit la création d'une agence nationale de régulation des aires protégées, chargée de la protection, de la gestion et de l'organisation de ces espaces. Alors que l'exploitation serait confiée aux pouvoirs publics et aux collectivités locales. Le texte de loi, qui prévoit la création d'un organisme de gestion des aires protégées publiques, propose également la création d'une commission de wilaya chargée de faire des propositions en matière de classification. M. Rahmani a précisé, en outre, que cette loi visait la mise en place d'un plan de gestion pour chaque aire protégée et définit les mécanismes nécessaires à imposer des sanctions en cas d'infractions. (Voir l'article arbres arrachés loi bafouée) Dans son justificatif, le ministre de l'Environnement mettra en exergue, l'importance des aires protégées en matière de biodiversité « des laboratoires en milieu naturel qui permettent d'obtenir des données précises sur le fonctionnement des écosystèmes et des espèces vivantes et qui contribuent à la diversification de l'économie locale et régionale». De même qu'il évoquera l'urgence de la mise ne application de ces textes au regard de la dégradation provoquée par des conditions climatiques et l'indifférence des hommes. Il y a lieu d'insister sur l'importance de l'éducation environnementale dans les différents cycles, pour l'ancrage d'une culture environnementale durable chez les générations montantes. Un leitmotiv au ministère de l'environnement qui sera abordé par le ministre. Toutefois, on notera que cet aspect n'est pas vraiment évoqué dans la fameuse mallette des clubs verts créés, justement, pour l'ancrage de cette culture environnementale. Les aires protégées sont classées sur la base de leur situation écologique en sept catégories, à savoir : le parc national (parcs du Djurdjura et d'El Kala), le parc naturel (parc de Souk Ahras), la réserve naturelle intégrale (genévriers de Khenchela) et la réserve naturelle (réserve maritime des Iles Habibas) et la liste reste toutefois ouverte. Ces milieux naturels englobent aussi la réserve de gestion des habitats et des espèces, telle que la réserve (arganiers de Tindouf), le site naturel (les chutes d'eau et les dunes) et le corridor biologique (celui situé entre Djurdjura et Gouraya.) A propos des massifs montagneux en Algérie, le ministre a affirmé que 28 massifs ont été répertoriés en vue d'un examen approfondi par les experts citant à titre d'exemple l'Ahaggar et le Tassili. Il a par ailleurs appelé à une exploitation modérée de ce patrimoine. Au regard des richesses minières et des convoitises de l'utilisation de nos lois et de l'isolement des ces montagnes, la modération à laquelle le ministre appelle, risque fort ne pas être entendue.