Depuis hier, une forte délégation d'entrepreneurs et experts allemands des énergies renouvelables est à Alger afin d'établir contacts et relations de travail, avec leurs homologues algériens. En ligne de mire, le plan de développement des énergies renouvelables dévoilé récemment par le ministre de l'Energie et des Mines, qui devrait aboutir sur la production d'au moins 40% de l'électricité algérienne à partir d'énergies alternatives à l'horizon 2030. Un marché gargantuesque, tant sur le plan des équipements que sur celui du transfert de technologie et de savoir-faire. Marché dont les allemands comptent bien arracher une part non négligeable. Par ailleurs, si le forcing allemand, pour conquérir des parts de marché en Algérie se fait si pressant, c'est que la bataille fait actuellement rage entre les principaux leaders mondiaux des énergies renouvelables à propos de celui-ci. Hormis les Allemands, les Français et également les Japonais sont sur le coup. Ces derniers ont d'ailleurs effectués plusieurs visites en Algérie ces derniers mois pour, à leur tour, promouvoir leur propre savoir-faire. Précurseurs dans le domaine, les Allemands comptent bien se positionner sur le marché algérien dont les retombées se compteront en milliards de Dollars. Qu'en est-il des conditions algériennes ? Cependant, si les conditions algériennes sont claires en matière de projets de partenariat dans le domaine des énergies renouvelables, à savoir, une forte intégration et une importante réalisation d'équipement sur le sol algérien, aucune manifestation d'intention claire n'a pour le moment été annoncée du coté des protagonistes occidentaux, partenaires allemands compris. En effet, dans la brochure de présentation des entreprises allemandes en visite à Alger, la plupart d'entre elles cherchent des importateurs, des installateurs et autres distributeurs. Rares sont celles qui proposent un partenariat en vue d'un processus de réalisation sur le sol algérien. Pourtant, les domaines représentés s'y prêtent largement tels que la robinetterie industrielle, les services d'électricité d'hydraulique et de camionnage, les systèmes de surveillances, d'installation solaires, l'ingénierie mécanique et l'automatisme. Les allemands ont-ils saisi les conditions algériennes en matière de développement d'énergie renouvelables ? La question mérite du moins d'être posée. Le forcing allemand en la matière n'en est pas moins important. Depuis sa création en 2005, la chambre algéro-allemande de commerce et d'industrie, principal lobbyiste et promoteur du savoir-faire allemand, a organisé plus de 160 manifestations, entre rencontres, conférences, bourses de travail et visites de délégations.