Malgré l'accord portant sur le transfert vers l'entreprise Arcelor-Mittal Annaba de 600 travailleurs exerçant dans des unités de sous-traitance, conclu mardi, entre la direction générale du complexe sidérurgique et le syndicat d'entreprise, les travailleurs n'ont toujours pas repris le travail. Et pourtant, ce fut la revendication des travailleurs qui ont entamé leur mouvement de protestation le mercredi dernier. Hier, le complexe sidérurgique était toujours paralysé alors que l'accord conclu entre la direction générale du complexe sidérurgique et le syndicat des travailleurs, prévoit également le recrutement de 200 travailleurs au sein d'Arcelor-Mittal au courant du mois de février prochain. Les mêmes sources annoncent que, « 200 autres agents bénéficieront de la même démarche en juin prochain et les 200 travailleurs restants, jugés « moins expérimentés » que leurs collègues, seront intégrés au sein de l'entreprise Arcelor-Mittal «au cours du mois de janvier 2012» ». Par ailleurs, le Conseil d'administration du complexe, réuni dimanche dernier, a entériné un plan de développement industriel pour la période 2011-2015. Ce plan d'investissement de plus de 500 millions d'euros, prévoit entre autres, la remise en l'état du haut fourneau n°2, la conduite du process de mécanisation permettant la production de 4.000 tonnes de fonte liquide par jour pour un coût global de 90 millions d'euros. Selon Arcelor-Mittal et le syndicat d'entreprise, « ce plan comporte également une opération de remise en l'état de l'Agglomération numéro deux à travers des «travaux de maintenance lourde» pour un coût de 12 millions d'euros et de la rénovation complète de la cokerie pour 90 millions d'euros». Par ailleurs, la direction générale du groupe a également proposé l'augmentation de son capital social initial de l'ordre de 16,5 milliards de DA à la signature du contrat de partenariat, conclu en octobre 2001 par le gouvernement algérien et la société. 30 % de ce capital est algérien, propriété du groupe Sider. Ainsi les deux associés (algérien et le franco-indien) ont décidé d'augmenter ce capital de 150 millions d'euros dont 45 millions au titre de la participation algérienne. Sous réserve de l'approbation de cette proposition par une assemblée générale extraordinaire du Conseil d'Administration, cette augmentation du capital devrait conforter la position de la direction générale. Pour rappel, le complexe sidérurgique d'Arcelor-Mittal d'El Hadjar emploie quelque 6.000 travailleurs pour une capacité théorique de production de deux millions de tonnes d'acier liquide par an.