Rien, plus rien n'empêche la Chine de montrer des dents d'ogre et d'avoir des nerfs solides comme de l'acier. Son croissant appétit pour l'acier ne cesse d'attirer l'attention sur les entreprises du secteur du minerai de fer au Canada, alors que l'économie du géant asiatique carbure à plein régime. C'est la belle étoile qui continue donc de briller sur l'Empire du milieu grâce aux actions des compagnies de minerai de fer qui se sont appréciées significativement en fin de semaine, à la suite de l'annonce d'une offre sollicitée pour la prise de contrôle de Consolidated Thompson Iron Mines par Cliffs Natural Resources. Ne dit-on pas que l'appétit vient en mangeant ? Alors la Chine met les bouchées doubles pour ne pas rater le coche. La Chine est en train de mettre en place des infrastructures à une «cadence phénoménale» et les principaux producteurs et sociétés font tout pour avoir leur part des projets. Le pays est sérieusement sous le projo des transformateurs qui tentent chacun de son côté de se positionner en bonne place pour recharger les batteries et répondre ainsi aux besoins de l'industrie automobile qui ne cesse, elle aussi, de faire le plein suite aux nombreux et forts investissements enregistrés ces derniers temps. Trois usines d'assemblage Volvo ouvriront leurs ateliers dans les très prochains mois en Chine, avec un objectif de vente de 300 000 véhicules sur le nouveau premier marché automobile mondial. Le groupe suédois construit déjà environ 15 000 voitures par an en Chine, via un partenariat avec son ancien propriétaire américain Ford et le chinois Chang'an. Bien d'autres compagnies, particulièrement françaises pensent également mettre le paquet pour défoncer les portes chinoises et s'imposer sur le marché international, fort juteux compte tenu de la valeur marchande du yuan, la monnaie chinoise qu'aucun pays, qu'aucune institution internationale, tel que le G20 n'a réussi à faire ramener à la raison, les Etats-Unis en tête de liste. Car, il s'agit de gros joueurs tentant de mettre la main sur des actifs majeurs. L'entente pour l'acquisition de Consolidated Thompson survient alors que ArcelorMittal, le premier producteur d'acier au monde, et un fonds de capital-investissement luttent pour le contrôle de Baffinland Iron Mines et son important projet de Mary River, au Nunavut, dans le grand nord canadien, sans compter les discussions en cours sur les projets de Terre-Neuve-et-Labrador, dans la province canadienne du Québec. Le cours des actions a pris 69 cents, soit 26,4 pour cent, pour clôturer à 3,30 $, à la Bourse. Les titres d'autres sociétés et producteurs comptant des projets de minerai de fer en développement ont aussi grimpé, mercredi. Champion Minerals, qui gère des installations dans l'ouest du Labrador, notamment, a vu son titre gagner 38 cents, à 2,98 $. Le cours de l'action de Baffinland a pris un autre six cents à 1,51 $, une valeur supérieure aux offres distinctes d'ArcelorMittal et Nunavut Iron Ore. Et la Chine continue son petit bonhomme de chemin pour tenir tête aux autres géants d'acier.