Le programme e Algérie lancé depuis deux ans a toutes les chances de réussir parce qu'il est le « territoire » de la jeunesse. Selon M. Younès Grar, directeur général du réseau ANIMAPP, «Tout un chacun sait que les jeunes sont accrocs à ce genre de technologies et qu'ils veulent à tout prix être à la page. Le terrain est donc des plus propices».»Le programme e-Algérie est un creuset d'opportunités pour les jeunes. 100 mille emplois peuvent être créés à la faveur des activités sociales induites par ce programme», a fait savoir M. Benmehrez Chérif, responsable du programme «e-Algérie» au sein du ministère de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication. Qui reconnaît, toutefois, quelques couacs. Se sont surtout des problèmes de jeunesse. Pour M. Benmehrez. Au rythme où vont les choses, les ingénieurs qui ne peuvent pas se targuer de «tout maîtriser» et que, de ce fait, il y a lieu de les former et de les recycler. L'intérêt du programme e Algérie n'est pas seulement d'être à la page mais surtout de faciliter la vie de l'Algérien confronté depuis toujours à une qualité de service déplorable, expliquera le responsable du programme. «Il est évident qu'entre faire la queue, durant de longues heures, pour obtenir un document et la possibilité d'avoir ce même document en recourant à l'Internet, le choix final est des plus évidents.» Au sujet de l'Internet, M. Grar a fait savoir que la connexion à celui-ci se fera, dans très peu de temps, par le biais du téléphone portable (et pas seulement à partir d'un micro-ordinateur) au regard de l'ancrage de la téléphonie mobile au sein de la société. Selon lui, le téléphone portable peut, dans un proche avenir, jouer un rôle important dans le cadre du commerce électronique à la faveur de l'option intitulé «paiement sans contact». Pour des spécialistes à l'instar de M. Mebarek Boukaba, directeur général de «Vorax Technologies», fournisseur d'Internet, l'ancrage des TIC dans notre pays nécessite au préalable un environnement législatif et réglementaire approprié. Un avis partagé par l'ensemble des participants. Selon ce spécialiste, l'essor des tics en Algérie est freiné par des contraintes administratives. L'avantage des TIC est insuffisamment utilisé par un bon nombre de responsables économiques dans leurs activités de tout le jour. Selon un autre expert « les habitudes sont tenaces». Pour l'exemple, il nous dira que dans le cadre de la mise en place des messageries électroniques dans une grande entreprise nationale, les comportements récalcitrants à l'utilisation des TIC étaient le fait des cadres. Ce qui obligera l'entreprise à organiser des formations mais aussi à contraindre les cadres à une utilisation des TIC par la mise en place d'une réglementation contraignante.