Le mouvement de protestations qui touche le monde arabe ne devrait pas provoquer «d'effet domino», en Algérie, a déclaré hier Mourad Medelci, ministre des Affaires étrangères, au journal espagnol, El Pais. Benachour Med Le mouvement de protestations qui touche le monde arabe ne devrait pas provoquer «d'effet domino», en Algérie, a déclaré hier Mourad Medelci, ministre des Affaires étrangères, au journal espagnol, El Pais. Dans une interview publiée hier, le chef de la diplomatie algérienne a affirmé que «l'effet domino est une invention des médias y compris les médias algériens qui sont très libres. Je ne crois pas que cela s'applique à l'Algérie. L'Algérie n'est pas l'Egypte ou la Tunisie». Bien qu'il ne croit pas à la contagion, le ministre reconnaît «se soucier de ce qui se passe aux portes» de l'Algérie. En effet, le ministre a également estimé que «ce qui se passe aux portes de l'Algérie est inquiétant», en allusion aux manifestations qui ont éclaté dans plusieurs pays arabes, dont la Libye. «Il y a une instabilité. Nous avons vu comment cette mobilisation grâce à l'Internet peut atteindre de larges proportions», a-t-il souligné. A propos de la levée de l'état d'urgence en vigueur depuis 1992, promise par le président Abdelaziz Bouteflika, Mourad Medelci a refusé de préciser à quelle date cette mesure serait appliquée. «C'est une mesure qui était destinée à lutter contre le terrorisme», «elle sera levée quand elle aura porté tous ses fruits», a-t-il ajouté, même si le Premier ministre, Ahmed Ouyahia a déclaré qu'elle sera levée avant la fin du mois en cours. Sur la fermeture de la frontière avec le Maroc depuis 16 ans et les relations avec ce pays voisin qui sont… perturbées, M.Medelci dira que «ce qui fonctionne aussi bien avec le Maroc est la coopération sur la sécurité ». La relation doit, cependant, à améliorer parce que le ministre a révélé que les deux voisins ont accepté de «reprendre les visites ministérielles» avec un programme portant sur l'énergie, l'éducation et l'agriculture, entre autres secteurs Pour rappel, Mourad Medelci a passé 24 heures à Madrid pour rencontrer son homologue espagnole, Trinidad Jimenez, et est revenu à Alger ce samedi.