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Démission en série des diplomates, ralliement des officiers de l'armée et des ministres à la cause populaire, les villes tombent une à une… : Les dernières heures d'El Kadhafi à Tripoli?
Mouamar El Kadhafi est prêt à mourir que de quitter la Libye. Les jours de ce dirigeant «hors normes» semblent comptés. Selon les dernières informations, El Kadhafi reste claustré dans son fief de Tripoli. Le glas sonne-t-il pour El Kadhafi ? A.Nawel Dans un discours télévisé de plus de deux heures, jugé «effrayant» par la chancelière allemande Angela Merkel, Mouamar El Kadhafi a affirmé qu'il luttera jusqu'à «son dernier souffle» contre les émeutiers qui redoublent de férocité à chaque jour. Le colonel dictateur libyen depuis 30 ans, a affirmé son intention de réprimer les émeutes par la violence. Il a menacé les manifestants «de la peine de mort» tout en citant des articles du code pénal libyen …brandissant son vade-mecum : le livre vert. Après une semaine de révolte populaire, au départ restreinte à certaines villes libyennes comme Benghazi et Syrte, plusieurs autres sont tombées hier aux mains des manifestants après des défections dans l'armée, a affirmé la Fédération internationale des Ligues des droits de l'Homme (Fidh), qui avance un bilan de 300 à 400 morts depuis le début du soulèvement. Outre Benghazi et Syrte, la Fidh affirme que les localités de Tobrouk, à l'extrême est, ainsi que celles de Misrata, Khoms, Tarhounah, Zeiten, Zaouia et Zouara, qui sont plus proches de la capitale, sont également tombées aux mains des manifestants. Selon la Fidh, outre des militaires et des diplomates, de hauts responsables du régime auraient également rallié le mouvement de protestation qui réclame le départ du colonel El Kadhafi. Le discours menaçant prononcé, dimanche soir, par Seïf Al Islam, le fils du colonel El Khadafi, et à travers lequel il a promis aux Libyens un bain de sang en cas de poursuite de l'insurrection n'aura fait qu'attiser le feu de la révolte. Dans ce discours très belliqueux sur la chaîne d'Etat de la télévision, El Kadhafi estime que les rebelles sont «des jeunes drogués aux psychotropes », qui veulent «imiter la Tunisie et l'Egypte», mais qui sont «manipulés par les barbus, les islamistes». Hurlant, vilipendant et agressant ses concitoyens, Kadhafi a souhaité démontrer sa légitimité en rappelant à la Libye «ses faits de gloires» contre les Américains, les Israéliens ou les pays limitrophes. Une nouvelle menace accentuée par le fait que Kadhafi «n'est pas le président de la Libye», comme il insiste, mais «le chef de la révolution» et qu'il ne détient «aucun pouvoir». Il poursuivra que «le pouvoir est dans les mains du peuple», et c'est à lui de dire non à l'insurrection. Sinon, il promet «la guerre civile», et la «politique de la terre brûlée».