La Badr s'impliquera prochainement dans la création de nouvelles exploitations agricoles, suite directe des dernières mesures ministérielles. Depuis l'annonce de ces mesures exceptionnelles qui devraient déboucher sur une forte croissance de l'emploi et de la richesse, plusieurs personnalités de la sphère économique nationale se succèdent pour vanter leurs mérites et s'engager publiquement à les mettre en pratique, chacun dans son domaine de prédilection. Il s'agit entre autres, de responsables ministériels, de PDG d'entreprises publiques et autres operateurs incontournables des circuits de l'économie algérienne. Jeudi, c'était au tour du PDG de la Badr, d'être au micro de la radio nationale. M. Djebar en a profité pour expliquer les mécanismes financiers que sa banque proposera pour le soutien du secteur de l'agriculture dans le cadre des dernières mesures adoptées par les pouvoirs publics. Création de nouvelles exploitations agricoles : avis aux retardataires Entre autres mesures phares visant à booster le secteur de l'agriculture, segment de prédilection de la banque de Boualem Djebar, la Badr s'impliquera prochainement dans la création de nouvelles exploitations agricoles. Après l'engouement des exploitants algériens, quant aux concessions agricoles récemment mises à leur disposition par l'Etat (107.000 dossiers déposés en quelques semaines), les pouvoirs publics veulent rééditer l'opération. Quelques 200.000 à 300.000 hectares représentant environ 20 000 nouvelles exploitations seront ainsi créées pour un financement de l'ordre d'1 million de dinars par hectare. Selon M. Djebar, 200 Milliards de dinars de crédits seront injectés dans cette opération par la Badr, et ce chiffre reste extensible, selon le même responsable. Seconde mesure, et non des moindre, pour encourager l'investissement et l'initiative dans cette filière stratégique, la bonification des taux d'intérêts des crédits alloués au secteur de l'agriculture. Selon M. Djebar la bonification des taux d'intérêts déjà en vigueur pour certaines opérations comme la céréaliculture, la pomme de terre et l'aviculture sera élargie, ce qui n'est pas pour déplaire aux futurs contractants. L'objectif de la Badr dans ce domaine étant la baisse de la facture alimentaire. M. Djebar en veut pour preuve, que 12.000 dossiers, rien que pour la céréaliculture, sont financés par annuellement par la Badr ce qui revient à 7 Milliards de dinars injecté dans la filière. Les niveaux de bonification seront définis et annoncés bientôt. Enfin selon le responsable, et pour couronner le tout, un fond de garantie des crédits destinés au financement de l'agriculture, doté de 20 milliards de dinars, sera créé dans les prochains jours. D'après M. Djebar, les procédures sont en train d'être définies conjointement avec la Caisse de garantie des crédits à la PME sur la base d'un cahier des charges. Par ailleurs, toutes les mesures toucheront aussi bien les exploitations privées que publiques. Pour leur part, les critères d'éligibilité pour l'accès à ces mesures et les procédures y afférant, sont en cours de définition. Finalement, les décisions prises en Conseil des ministres, en faveur de l'emploi et de la création d'entreprises, engendreront des dépenses de l'ordre de 180 milliards de dinars. C'est ce qu'a annoncé mercredi passé le ministre des Finances, Karim Djoudi, lors d'une intervention sur les ondes de la radio chaîne 3. Selon le premier argentier du pays, un conseil interministériel se tiendra, dès lundi, en vue de mettre en œuvre les décisions prises par le chef de l'Etat, le plus rapidement possible.