110.000 dossiers ont été déposés depuis octobre 2010 et vont bénéficier de prêts bancaires. C'est en présence de Rachid Benaïssa, ministre de l'Agriculture que les cadres de son département ont tenu, hier, une séance de travail consacrée aux décisions arrêtées par le chef de l'Etat afin d'aider à la création de 150.000 emplois. Cette réunion à laquelle ont pris part les directeurs des services agricoles a été mise à profit pour appeler à lutter contre la bureaucratie qui freine le développement agricole et décourage les investisseurs. Ces trois dernières années la production agricole a pratiquement doublé. Le ministre est revenu sur «le discours historique prononcé par le président de la République à Biskra et les 30 décisions prises afin d'assurer le renouveau agricole». Ces mesures ont été accueillies très favorablement par les agriculteurs qui voient en elles, une occasion unique d'améliorer leur statut et entrer de plain-pied dans le monde agricole productif, générateur d'emplois et de richesses. Les propositions faites dans ce sens par le ministère sont très judicieuses parce qu'«elles ont pour vocation la dynamisation de la production agricole par le rajeunissement et la création d'emploi». Elle s'inscrivent dans le prolongement des décisions que l'Etat a prises en 2008 et 2010. «Décisions qui se rapportent à la politique de renouveau agricole et rural dont les objectifs stratégiques visent l'amélioration du niveau de notre sécurité alimentaire et une forte participation au développement équilibré et harmonieux des territoires ruraux», dit-il.Sur le volet relatif à l'emploi et commentant les récentes décisions, Rachid Benaïssa a indiqué que 150.000 nouveaux emplois seront créés et viendront conforter et consolider les 150.000 créés annuellement dans le cadre des multiples programmes de renouveau agricole et rural inscrits. Soit au total, 300.000 emplois qui seront créés annuellement entre «permanents et équivalents permanents», dont les principaux bénéficiaires, comme le soulignera le ministre, dans son intervention, seront «les jeunes ayant suivi une formation ou une qualification en matière d'agriculture et de développement rural». Pour montrer l'intérêt qu'accorde son secteur aux jeunes et mesurer le chemin parcouru ces derniers mois, le Dr Benaïssa a précisé que près de 110.000 dossiers ont été déposés depuis octobre 2010 et vont bénéficier des récentes mesures que ce soit le droit à l'emploi ou au prêt bancaire. A ce titre, il est prévu un nouveau dispositif qui vient renforcer ceux déjà, en place, à savoir le crédit fédératif qui est «un produit de financement des activités agro-industrielles et d'élevage». Autrement dit, il est mis à la disposition des opérateurs économiques privés et publics «des moyens financiers adaptés à leur cycle de production pour la réalisation de leurs objectifs de production, ainsi que l'optimisation de l'utilisation de leurs capacités de production», organisés en réseaux professionnels autour d'opérateurs économiques agro-industriels qui seront appelés à contractualiser leurs relations de travail, les agriculteurs et les éleveurs pourront bénéficier de «crédits fournisseurs», mis à leur disposition par les opérateurs économiques afin de répondre aux commandes en produits agricoles de ces derniers». Durant son intervention, le ministre a, aussi abordé le problème concernant les terres de propriété privée non exploitées. Usant du verbe «accompagner» qu'il prononcera plusieurs fois, le responsable du secteur de l'agriculture et du développement rural, dira que les propriétaires de terres non exploitées sont encouragé et accompagné pour la valorisation de leur patrimoine en vue de la création d'exploitations agricoles et d'élevage. Selon Rachid Benaïssa, l'Algérie dispose de huit millions et demi de terres cultivables dont près de trois quarts ne sont pas valorisées. Ces mesures permettront de dynamiser le monde agricole et assurer son essor. Pour conclure, le premier responsable du secteur a invité tout le monde à se mobiliser autour des mesures annoncées et précisé que «la dynamisation de la production agricole par le rajeunissement et la création de l'emploi est la seule voie capable de nous ouvrir de nouvelles perspectives et de nouveaux horizons». Les pouvoirs publics ont décidé d'effacer les pénalités de retard dues au non-remboursement par les opérateurs économiques des crédits octroyés dans le cadre du Plan national de développement agricole et rural entre 2000 et 2008, a indiqué le ministre. L'Etat a décidé également de rééchelonner leurs dettes contractées auprès de la Badr.