Alors que l'Agence nationale pour le développement des investissements parle d'une hausse des investissements en 2010, une récente étude du réseau euro-méditerranéen ANIMA évoque un «net recul» des IDE. Les annonces des investissements directs étrangers (IDE) ont accusé un net recul durant l'année 2010 en nombre de projets comme en montants en Algérie, selon une récente étude du réseau euro-méditerranéen ANIMA intitulée «la Méditerranée entre croissance et révolution, Investissements directs étrangers et partenariats vers les pays MED en 2010». Outre le recul sévère des annonces d'IDE, l'étude révèle une baisse sensible des flux réels d'IDE ( 13% par rapport à 2009 d'après la Banque mondiale). «Les investisseurs sont vraisemblablement découragés par les «nouveaux» durcissements de la LFC 2010, qui donne par exemple la préférence aux entreprises algériennes dont les offres financières dépassent celles de leurs concurrents étrangers jusqu'à un surcoût de 25%», commentent les rédacteurs de cette étude. Concernant la répartition des IDE par pays, la France demeure le premier investisseur en Algérie, avec 650 millions d'euros, suivi par l'Italie (147 millions euros), les Etats-Unis (134 millions euros), la Russie (83), la Sultanat d'Oman (67), l'Australie (64) et l'Espagne (54). Les trois plus grandes annonces d'investissements directs étrangers, durant l'année 2010 sont : EIIC (Emirats Arabes Unis), la société d'investissements reçoit le feu vert pour un mégaprojet de parc urbain Dounya, et de complexe touristique à l'ouest d'Alger (1.805 Millions), le groupe Total (France), qui va investir massivement dans le développement de huit gisements de gaz à Timimoun, dont la mise en production est attendue pour fin 2013 (680 M euros) et le promoteur immobilier Emiral (Emirats Arabes Unis) qui lance la construction d'un projet mixte, le «Forum El Djazaïr», dans la zone de côtière de Moretti à l'ouest d'Alger (206 M euros). Selon l'ANDI, les IDE ont progressé Le directeur général de l'Agence nationale de développement des investissements (ANDI), Abdelkrim Mansouri, avait déclaré lundi que le montant des investissements directs étrangers a atteint 424 milliards de dinars en 2010. Il avait estimé que le montant des investissements a progressé de 70% durant l'année 2010, comparativement à l'exercice 2009. Le Conseil national de l'investissement (CNI) a examiné et approuvé 64 projets d'investissements nationaux et étrangers portant sur un montant global de 882,6 milliards de DA. L'ANDI a recensé 9.715 projets d'investissements, en 2010, dont 216 projets annulés, soit un nombre de 9.499 projets d'investissements éligibles aux avantages accordés par le dispositif d'encouragement des investissements, pour une valeur qui s'élève à 479,2 milliards de DA. Ces projets d'investissements déclarés sont répartis à raison de 9.488 projets initiés par des nationaux et 11 projets par des étrangers, dont 7 vont être réalisés en partenariat alors que 4 sont des investissements directs étrangers (IDE) pour un montant global de 58,9 milliards de DA. L'étude ANIMA a révélé, par ailleurs, que les entreprises européennes viennent largement en tête en 2010, avec la moitié des investissements en montants dans le sud du Méditerranée. Les pays du Golfe, qui dépassaient l'Amérique du nord depuis plusieurs années, sont rejoints par les USA - Canada et les autres pays (principalement émergents). Les investissements intra MED (entre pays de la région) restent à un niveau faible (3% du total), ce qui est un indice supplémentaire de la faible intégration de la zone. Seule la Turquie, véritable poumon régional, continue d'investir, essentiellement au Machreq, avec 22 projets en 2010 (9 IDE et 13 partenariats), contre 9 en 2009 et 8 en 2008. Cette étude a été élaborée par l'équipe ANIMA dans le cadre du contrat Invest in Med. ANIMA Investment Network est une plateforme multi pays de développement économique de la Méditerranée. Le réseau réunit plus de 80 agences de promotion des investissements (API), réseaux internationaux et acteurs du développement territorial en Méditerranée.