L'Algérie industrialisée, ou mieux : thermo-industrialisée, est le vœu pieux de la journée d'études organisée, avant-hier, à Alger, et qui a réuni les protagonistes du secteur de l'Energie et les industriels. *4 500 milliards de DA (44 milliards d'euros) pour l'électricité L'Algérie industrialisée, ou mieux : thermo-industrialisée, est le vœu pieux de la journée d'études organisée, avant-hier, à Alger, et qui a réuni les protagonistes du secteur de l'Energie et les industriels. Jadis, la puissance de l'industrie était essentiellement fondée sur le pouvoir de la chaleur fossile. Désormais, elle se repeint en vert, et la fée électricité se veut industrialisante. En somme, les autorités algériennes se fixent pour objectif, d'ici à 2030, de produire 20.000 MW d'électricité à partir des énergies renouvelables. La moitié de cette production devra être exportée. La mise en œuvre de ce programme devrait permettre d'économiser près de 600 milliards de mètres cubes de gaz sur vingt-cinq ans. Le montant de ce programme sera, pour le seul volet électricité de 4.500 milliards de dinars algériens soit 44 milliards d'euros. Le PDG de Sonelgaz, Noureddine Bouterfa, et le directeur général de l'Agence nationale pour la promotion et la rationalisation de l'utilisation de l'énergie (Aprue), Mohamed Salah Bouzeriba, se sont essentiellement penchés sur le programme national des énergies nouvelles et renouvelables (ENR) et le programme de maîtrise de l'énergie. Ces deux programmes, adoptés en janvier dernier par les pouvoirs publics, offrent d'importantes opportunités de partenariats avec le secteur industriel public et privé, ont souligné ces deux responsables. Il s'agit notamment de la fabrication d'équipements d'exploitation et de stockage de l'énergie de source renouvelable comme les modules photovoltaïques, les équipements d'isolation thermique, les kits de chauffage de l'eau et de GPL carburant. Intervenant lors du débat, les représentants du secteur industriel ont affiché leur intérêt pour une coopération renforcée, particulièrement dans le domaine de la fourniture et de l'entretien des équipements destinés aux hydrocarbures, l'énergie et les mines ainsi que les énergies renouvelables. Certains intervenants ont cependant sollicité plus d'explications concernant les bonifications accordées en matière de production des ENR ainsi que la problématique de transfert de technologies. A cet effet, le ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi, a affirmé qu'un projet de texte obligeant Sonelgaz d'acheter l'électricité d'origine renouvelable et produite par des opérateurs nationaux tiers est à l'étude. De son côté, le représentant du ministère de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, Mohamed Bacha, a souligné que le domaine recherche et développement pourrait être la solution alternative idéale. Ce volet constitue «un important gisement d'innovation» duquel les industriels nationaux publics et privés pourraient puiser dans le cadre de partenariats universités-entreprises, a-t-il affirmé.