La création de l'espace africain de justice constitutionnelle va «enrichir» l'architecture démocratique en Afrique, a indiqué, hier à Alger, le ministre délégué chargé des affaires maghrébines et africaine, Abdelkader Messahel. En effet, initiée par l'Algérie lors du sommet de l'Union africaine (UA) à Kampala (Ouganda), la création de l'espace africain de justice constitutionnel «va enrichir et compléter cette architecture pour consolider l'Etat de droit, la bonne gouvernance et les droits de l'homme en Afrique», a déclaré M. Messahel à la presse, en marge de la cérémonie d'ouverture du congrès constitutif de cet espace. Cet espace aidera les pays africains à avoir aussi une «diplomatie commune» dans les forums internationaux, notamment en ce qui concerne la réforme du système des Nations unies, la paix et la sécurité, la lutte contre le terrorisme ou le changement climatique, a-t-il précisé. M. Messahel a tenu, à l'occasion, à saluer le travail accompli pour la création de cet l'espace et à féliciter les conseils constitutionnels africains pour leur «mobilisation» et d'avoir «pris conscience» de la dimension de fédérer leurs activités et d'»être ensemble dans un même espace, un pas important franchi par l'Afrique dans la consolidation de son architecture démocratique». La création de l'espace africain de justice constitutionnelle vient en application de la décision de la Conférence des chefs d'Etats et de gouvernements de l'UA, adoptée lors de 15e session ordinaire de Kampala en juillet 2010. Plusieurs personnalités de haut rang ont assisté à la cérémonie d'ouverture qu'a présidée M. Boualem Bessaih, président du Conseil constitutionnel algérien. Il s'agit du président de la Commission de l'UA, M. Jean Ping, le ministre algérien des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci, le président de la Commission européenne pour la démocratie par le droit (Commission de Venise) relevant du Conseil de l'Europe, M. Gianni Bucciquio, et les ambassadeurs des pays membres de l'UA accrédités à Alger. Les travaux du congrès, qui s'étendent sur deux jours, sont consacrés à l'élection du bureau du congrès, l'élaboration du rapport du comité des experts, l'examen des projets de statut et du règlement intérieur de l'espace africain de justice constitutionnelle, l'adoption de textes, et la signature de l'Acte fondateur. Outre la désignation de la date et du lieu de la prochaine réunion, l'ordre du jour porte sur le dépôt des candidatures et les élections en vue de la mise en place des structures et organes (choix du pays du siège, élection du comité exécutif, et l'élection du secrétaire général de cet espace et de son adjoint).