Le Commandement des Etats-unis pour l'Afrique (Africom) demeure engagé à être un partenaire de «qualité» pour l'Algérie, a affirmé hier à Alger le commandant du commandement des Etats-Unis pour l'Afrique (Africom), le général de corps d'armée Carter F. Ham. «Le Commandement demeure engagé à être un partenaire de qualité pour l'Algérie et nous continuerons à rechercher les moyens d'avoir une collaboration beaucoup plus étroite dans plusieurs secteurs relatifs à des intérêts mutuels en matière de coopération militaire, a déclaré le général Ham dans une conférence de presse tenue au siège de l'ambassade des Etats-unis. En visite officielle de deux jours, le général Ham s'est dit satisfait du niveau des «très fortes relations» qu'entretiennent l'Algérie et les Etats-Unis. «Je suis très comblé de la relation qui existe entre les armées américaine et algérienne», a-t-il dit, soulignant l'existence de «beaucoup de programmes de partenariat permettant aux militaires algériens de participer à des programmes de formation dans les écoles militaires aux Etats-Unis». Le général Ham a indiqué, à ce propos, avoir eu des entretiens avec des responsables civil et militaire algériens sur les moyens de faire face à «l'extrémisme violent dans cette région et au-delà», insistant sur le fait que ces entretiens étaient «francs, directs et touchant plusieurs questions». Le général Ham s'est entretenu dans la matinée avec le ministre délégué auprès du ministre de la Défense nationale, M. Abdelmalek Guenaizia, le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, M. Abdelkader Messahel et avec M. Rezzak Bara, conseiller auprès du président de la République, «L'Algérie a combattu le terrorisme assez longtemps et dans des conditions très délicates. Nous disons toujours qu'il existe de braves Algériens engagés dans la lutte contre l'extrémisme», a encore souligné ce haut responsable de la hiérarchie militaire nord-américaine. Se réjouissant du niveau des discussions qu'il a eues avec les responsables algériens, il les a qualifiées de «très ouvertes» et touchant à des «sujets profonds». Renforcer la coopération militaire Il a précisé avoir abordé avec les responsables algériens les moyens permettant aux militaires algériens et américains de renforcer leur coopération ainsi que d'autres questions militaires «d'ordre régional». «Je pense que l'un des outils qui nous permettrait de renforcer notre partenariat est de trouver les moyens de partager les informations devant nous permettre de mieux cerner la lutte anti-terrorisme», a souligné le général Ham tout en exprimant le vœu de voir les efforts s'intensifier dans ce domaine à l'avenir. Il s'agira ainsi, a-t-il dit, de renforcer les «petits échanges d'informations tactiques et techniques» et de participer à des exercices communs. «Nous avons aussi parlé de la situation en Libye et en Tunisie», a-t-il ajouté. Le commandant de l'Africom a assuré qu'il n'existait pas de mercenaires envoyés par l'Algérie en Libye. «Je n'ai rien vu d'officiel ou de rapport qui fasse état d'envoi par l'Algérie de mercenaires en Libye», a-t-il déclaré. Parmi les autres aspects importants évoqués dans les entretiens avec les dirigeants algériens, le responsable d'Africom a cité la question Sahel et «la menace sécuritaire et extrémiste» dans la région et, plus largement en Afrique. Le général Ham a rappelé que les activités de son Commandement étaient guidées par deux principes. Le premier est «d'aboutir à une Afrique stable et sécurisée pour l'intérêt de l'Afrique, des Etats-unis et bien au delà de ces deux entités». Le second principe qui régit l'action de l'Africom est de ne pas perdre de vue qu'il «appartient aux Africains, sur le long terme, de résoudre les problèmes de sécurité sur leur continent. La visite du général Ham en Algérie, nommé commandant du Commandement de l'Africom, à Stuttgart (Allemagne) le 9 mars dernier, s'inscrit dans le cadre des consultations régulières entre les deux pays. Le général «a sollicité des conseils et des recommandations des autorités algériennes sur différents sujets afin d'améliorer l'assistance américaine aux pays africains», selon les termes d'une déclaration remise à la presse. Il a réitéré, à ce propos, qu'il n'y a pas de plan pour transférer le QG de l'Africom en Afrique. «Le QG demeurera pour le moment en Allemagne et les employés gérant nos programmes et manoeuvres continuerons à effectuer des voyages en Afrique avec l'accord des pays hôtes», a déclaré le haut gradé américain.