Les premiers états généraux de la société civile algérienne se tiendront du 14 au 16 juin au palais des Nations à Alger, en présence d'un millier de participants venant de tous les horizons professionnels, sociaux, culturels ou universitaires. La conférence, organisée par le Conseil national économique et social (CNES), sera couronnée par l'adoption d'une déclaration finale sur la base des recommandations de cinq ateliers spécialisés (économie, social, gouvernance, jeunesse, organique et fonctionnement). Son attendues à ces assises, selon le CNES, des organisations syndicales et patronales, des regroupements socioprofessionnels, des organisations estudiantines et de la jeunesse, des conseils de déontologie et d'éthique, des cercles citoyens de réflexion et d'action, des sociétés savantes et des représentants du monde de la culture, des medias et de la communication. Les participants, auxquels viendront s'ajouter des éléments de la diaspora algérienne, «seront cooptés et dûment mandatés par leurs instances respectives», précise le Cnes. Dans ses commentaires, ce dernier voit dans ces assises inédites dans l'histoire de l'Algérie indépendante et qui se tiennent dans un contexte de «demande expresse de changement dans la société et par la société», un cadre «puissant de dynamisation du large mouvement civil de la société algérienne, aussi bien dans la pluralité de ses composantes que dans la diversité de ses formes d'expression». «Véritable exercice de démocratie participative à ciel ouvert et en temps réel», ces états généraux sont perçus par leurs initiateurs comme «les socles fondateurs d'une société civile adulte, reconnue dans la plénitude de ses (spécificités), aux côtés des autres acteurs institutionnels, chacun étant évidemment dans son rôle et agissant dans ses espaces propres». Deux «objectifs majeurs» sont attribués par le Cnes à ces premières retrouvailles: «libérer la parole en offrant un espace d'écoute et de captation des attentes citoyennes» puis faire des recommandations utiles sur la manière de parvenir à des consensus nécessaires pour la construction du pays.