Les opérations de paiement électronique à travers les terminaux existant chez certains commerces sont «entièrement sécurisées», leurs utilisateurs pouvant même être remboursés en cas de «réclamation fondée», a assuré hier le directeur général de la Société d'automatisation des transactions interbancaires et de monétique (SATIM). En effet, Alouane El Hadj estime que plus de 4.200 terminaux de paiement électroniques (TPE), acquis par les banques, sont actuellement répartis à travers les commerces à l'échelle nationale. «Il en faut beaucoup plus», a avoué le premier responsable de la Société d'automatisation des transactions interbancaires et de monétique. «Aujourd'hui, le vrai problème que rencontrent les utilisateurs des TPE est le manque de confiance», a souligné de son côté M. Zaalene Slimane, chef de projet des paiements de masse au ministère des Finances. «Le client pense qu'en introduisant sa carte, il pourra être débité indûment, mais c'est une crainte sans raison», a-t-il assuré. «Le client a le droit au remboursement en cas de réclamation fondée, à condition qu'elle soit présentée dans les 20 jours qui suivent le paiement», a renchérit M. El Hadj en marge d'un séminaire autour des moyens de sécurisation des système de paiement.. Mais le paiement électronique nécessite beaucoup de temps pour être généralisé car il s'agit, explique-t-il, de «convaincre et le citoyen et le commerçant, chose qui n'est pas facile». «C'est une opération entièrement sécurisée, et c'est pour cette raison que les cartes de paiement électronique devraient être le premier moyen de paiement des ménages», selon M. El Hadj. Sur la question de savoir si l'acquisition des TPE était une opération coûteuse pour les banques, il a répondu par la négation puisque un TPE, d'une durée de vie entre 5 et 8 ans généralement, coûte en moyenne 120 euros et peut aller jusqu'à 300 euros. «Nous espérons que les grandes entreprises publiques arrivent à accepter les paiements par cartes», a-t-il ajouté. 720 DAB existent à travers les réseaux bancaires à l'échelle nationale Quelque 720 distributeurs automatiques de billets de banques (DAB), mis en place grâce à l'activation du réseau monétique interbancaire (RMI), existent actuellement à travers les réseaux bancaires à l'échelle nationale. En outre, plus de 900.000 personnes détiennent des cartes interbancaires (CIB) «entièrement sécurisées», a précisé M. El. Hadj. La SATIM, créée en 1997, est une filiale des banques chargée d'introduire et de développer la monétique en Algérie. Le ministre des Finances, M. Karim Djoudi, a appelé les banques et les établissements financiers de la place à entreprendre une action «plus offensive» vis à vis des instruments de paiement électronique. ‘'Un grand effort doit être consacré à l'élargissement de la monétique par une installation plus dense des TPE et une émission plus grande de cartes», a recommandé M. Djoudi. L'application de ces instruments, depuis 2006, a permis «la réduction des délais de traitement des opérations interbancaires de 38 jours en moyenne à 5 jours actuellement et ce, dans des conditions optimales de sécurisation et de traçabilité», a-t-il souligné.