Le ministre de l'Agriculture et du développement rural, Rachid Benaïssa, a indiqué hier que la majorité des laiteries ont intégré le nouveau dispositif de développement de la production nationale de lait. Le ministre a appelé «les autres laiteries» à intégrer ce dispositif pour pouvoir bénéficier des avantages qu'offre l'Etat pour développer cette filière. Mis en place en janvier 2011, le nouveau dispositif de développement de la filière lait exige des transformateurs qui y adhérent d'intégrer le lait cru dans leur processus de transformation. Une condition, parmi d'autres, liant la laiterie à l'Office national interprofessionnel de lait (ONIL), qui encadre ce dispositif. Les laiteries qui n'arrivent pas encore à intégrer le lait cru dans la production du lait pasteurisé vendu au consommateur à un prix administré de 25 DA/litre, doivent justifier cela avec des «raisons valables» qui les empêchent de collecter le lait cru, a précisé le ministre lors d'une réunion de concertation regroupant les membres du Conseil interprofessionnel du lait (CIL). Parmi celles-ci, certaines sont situées dans des zones géographiques où il n'y a pas d'élevage et où les conditions de collecte sont difficiles. Néanmoins elles peuvent s'impliquer dans le développement de la filière par des formations des acteurs et la vulgarisation, a souligné M. Benaïssa. «Il faut qu'ils (les transformateurs) comprennent que leur avenir dépend de la production nationale», a-t-il dit. La filière compte 120 laiteries dont 15 appartiennent au secteur public. Quelque 26.000 éleveurs sont liés par des contrats avec les transformateurs, qui gèrent la subvention de l'Etat accordée à chaque maillon de la filière. Le ministre s'est réjoui des résultats «positifs» obtenus depuis la mise en œuvre de ce dispositif tel que le développement de la collecte et l'initiative des opérateurs aussi bien publics que privé à développer l'aliment de bétail en vue d'augmenter la productivité et réduire leur dépendance du marché de la poudre de lait.