L'Algérie a réaffirmé jeudi à Vienne son attachement à la réalisation de l'objectif primordial de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) de «hâter et d'accroître la contribution de l'énergie atomique à la paix, la santé et la prospérité dans le monde entier». «L'Algérie qui assure la présidence en exercice du groupe africain, réaffirme son attachement à la coopération internationale comme vecteur pour la dissémination des connaissances scientifiques et la réalisation de l'objectif primordial de l'AIEA», a indiqué le chef de la délégation algérienne à la 55e session ordinaire de la conférence générale de l'AIEA. Mme Taous Ferroukhi, ambassadeur représentant permanent de l'Algérie, a estimé «essentiel» l'appropriation par les Etats membres de l'AIEA des programmes et projets de coopération technique. Cette appropriation «renforce le sentiment d'appartenance des Etats membres à l'AIEA dans le respect de la diversité, sans discrimination ni sélectivité», a ajouté la diplomate. Mme Ferroukhi a appelé, par ailleurs, à «accélérer» la ratification de l'amendement de l'article VI du statut de l'AIEA devant permettre l'élargissement de la composition du Conseil des gouverneurs «pour être en adéquation avec le nombre croissant des Etats qui continuent d'adhérer à l'Agence» et refléter ainsi «l'équilibre de la représentation géographique qui s'y attache». L'Algérie estime, d'autre part, a-t-elle affirmé, que l'établissement d'une zone exempte d'armes nucléaires (ZEAN) au Moyen-Orient, «permettra de mettre fin à l'asymétrie créée par l'existence de capacités nucléaires israéliennes, non soumises aux garanties généralisées» de l'AIEA, «inacceptable pour les Etats de la région parties au Traité de non-prolifération (TNP)». «Nous encourageons (...) l'AIEA à poursuivre ses efforts pour l'universalisation du TNP et des accords de garanties ainsi que l'établissement d'une ZEAN au Moyen-Orient», a-t-elle ajouté. Elle a souligné, dans ce contexte, que le forum qui sera organisé sous l'égide de l'AIEA, à Vienne, les 22-23 novembre 2011, sur la pertinence des ZEAN en vue de son établissement au Moyen-Orient, «est un pas positif sur la voie de la réalisation de l'une des 13 mesures préconisées par la Conférence d'examen du TNP 2000 présidée par l'Algérie». Sur un autre plan, la représentante de l'Algérie s'est félicitée de la thématique du Forum scientifique de la conférence générale «qui suscite de fortes attentes au niveau africain, notamment les pays du Sahel qui souhaitent bénéficier de l'apport des techniques nucléaires pour la problématique de l'eau. L'Algérie encourage l'AIEA à concevoir un programme fédérateur sur les ressources en eau en Afrique, dans le cadre d'une programmation pluriannuelle, incluant les aquifères transfrontaliers, a poursuivi Mme Ferroukhi, appelant les partenaires concernés et les banques de développement à y contribuer. Dans ce cadre, elle a indiqué que l'Algérie se déclare prête à abriter un centre régional sur les utilisations des techniques isotopiques pour la mise en valeur des ressources en eau souterraines.