Selon le ministre de la Justice, garde des sceaux, Tayeb Belaiz, le gouvernement «demeure attaché» au taux de 30% de représentativité de l'élément féminin aux assemblées élues, tel que prévu par le nouveau projet de loi, exprimant ainsi son rejet de la proposition de la commission des affaires juridiques, administratives et des libertés de l'APN de réduire ce taux à 20%. Répondant aux députés de l'Assemblée populaire nationale (APN), M. Belaiz a qualifié de «situation catastrophique» la représentativité de la femme actuellement aux assemblées élues locales et nationales, s'interrogeant sur les bases sur lesquelles s'est appuyée la commission des affaires juridiques pour fixer ce taux à 20%. Il a également souligné que l'élaboration des listes «échoit aux partis qui sont libres de placer leurs candidas en choisissant de mettre hommes ou femmes en tête de liste. La question de 30% de représentativité des femmes aux assemblées élues tel que prévu par le projet de loi organique fixant les modalités d'élargissement de la représentativité de la femme au sein des assemblées élues, a suscité un large débat au sein des partis politiques dont certains refusent d'adopter ce taux au regard de la structuration de la société algérienne alors que d'autres estiment qu'il s'agit d'un pas vers la concrétisation d'une démocratie réelle.