Les éleveurs de camelins de la wilaya de Tindouf font face actuellement à des contraintes liées à la réduction des aires de pacage, qui risque de gêner le développement de leur activité. Selon le président de l'association de protection de la richesse cameline, ces contraintes sont afférentes notamment au phénomène de la sécheresse ayant engendré une diminution de ces aires de parcours. Près de 1.600 chameliers, propriétaires d'un effectif de 42.000 têtes camelines en transhumance à travers 8 zones totalisant une superficie de plus de 1,2 millions d'hectares, se heurtent notamment à l'absence d'aliments de bétail. La sécheresse a engendré une réduction des zones fourragères naturelles qui donnent actuellement une production annuelle ne dépassant pas les 42 millions d'unités fourragères, et celle des cultures fourragères locales à quelques 35.000 unités, selon la même source. Pour le président de l'association de protection de la richesse cameline, cette production, réduite sous l'effet de la sécheresse, « est très en deçà des besoins formulés » en la matière à échelle de la wilaya et estimés à 78 millions d'unités fourragères. Cette insuffisance est compensée par un approvisionnement, à partir des régions du nord du pays, des aliments de bétail, dont l'orge et le maïs, à la faveur d'un soutien étatique préconisé pour le développement de l'élevage, notamment dans les régions enclavées. Selon le même responsable, la wilaya de Tindouf a bénéficié, dans le cadre du développement de l'élevage camelin, d'une série de projets de développement rural portant réalisation de 25 puits pastoraux, la répartition de 80 d'unités d'élevage familial englobant 5 camélidés et 12 caprins, au profit des populations déshéritées des régions de Tafagoumt, Hassi Mounir et Ghar Djebilet.