Le ministre de l'Energie et des Mines, M. Youcef Yousfi, a affirmé vendredi à Bruxelles que l'Algérie compte développer un partenariat «avantageux» et «équilibré» avec l'Union européenne, dans le domaine des énergies renouvelables, notamment le solaire. «L'Algérie qui présente un avantage réel en termes de superficie, de radiation solaire et de proximité de l'Europe du Sud, réunit toutes les conditions de succès pour le développement à grande échelle de ces énergies renouvelables, notamment solaire», a-t-il déclaré à l'ouverture d'une rencontre de haut niveau entre l'Algérie et l'UE pour le développement d'un partenariat en matière d'énergies renouvelables. Plaidant pour un partenariat «avantageux» et «équilibré» avec les partenaires européens, le ministre a rappelé l'ambition de son pays d'œuvrer pour que les énergies renouvelables représentent, d'ici 2030, une part significative de 40% du mix énergétique global. «L'Algérie à l'ambition de devenir un acteur en la matière à la mesure de (ses) potentialités (…) C'est là un pas décisif que le Gouvernement vient de faire sous l'impulsion du président de la République», a-t-il indiqué devant des cadres de son département et des responsables européens dans le domaine de l'énergie. M.Yousfi a, à cette occasion, fait part d'un programme «ambitieux» de 80 milliards de dollars, dont les deux tiers ont été affectés au programme de développement des énergies renouvelables et un tiers à la promotion de l'efficacité énergétique, qui prévoit notamment d'installer une puissance d'origine renouvelable de prés de 22.000 MW entre 2011 et 2030 dont 10.000 MW pourraient être dédiés à l'exportation. Tout en affirmant être «conscient» que les coûts des énergies renouvelables et de la recherche restent aujourd'hui une «contrainte à surmonter», il a estimé que d'autres difficultés liées aux investissements dans les infrastructures de transport de l'électricité et des interconnexions avec l'Europe, ains qu'aux réglementations et aux accès doivent être réglées pour que la filière puisse se développer à un rythme soutenu. «La coopération sera également nécessaire en matière de formation et de partage des expériences», a-t-il ajouté, annonçant qu'une Ecole des renouvelables va démarrer «bientôt» en Algérie avec le souhait de l'associer à des institutions, européennes essentiellement, qui pourront lui apporter leur appui. M.Yousfi a également rappelé qu'une usine de fabrication de modules photovoltaïques est en voie de réalisation, qui sera suivie d'une autre de silicium, ainsi que des applications comme le dessalement des eaux saumâtres et la climatisation.