Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a souligné hier à Alger le rôle prépondérant que devra assumer le système judiciaire pour faire aboutir le processus global de réformes. «Nous allons vers d'importantes échéances politiques qui laissent transparaître des horizons où régnera une démocratie qui réunit tous les éléments nécessaires et qui permettra de rétablir la confiance entre le citoyen et les institutions parlementaires à tous les niveaux, et où le système judiciaire devra assumer un rôle prépondérant pour faire aboutir le processus global de réformes», a souligné le Président Bouteflika dans un discours à l'ouverture de l'année judiciaire 2011-2012. «Tout un chacun sera soumis au contrôle de la justice et devra par conséquent, se plier à ses décisions dans tout ce qui a trait aux échéances nationales ou à l'exercice d'un des droits fondamentaux ou autres», a-t-il dit. Il a ajouté que «l'Administration n'est pas soustraite à ce contrôle ni à l'obligation d'appliquer les décisions de la justice. Tous les droits, libertés, autorités et prérogatives seront exercés dans le strict respect de la loi et sous le contrôle de la justice». «Nul doute que la pertinence du recours aux magistrats dans la surveillance des élections s'établira lors des prochaines échéances, ce qui consacrera leur rôle dans l'ancrage de la démocratie, de la transparence et de la concurrence libre et régulière entre les différentes forces politiques. Ce sera également une preuve du succès de la réforme du secteur de la justice quant à la réalisation des objectifs qui lui ont été assignés, notamment le rétablissement de la confiance du citoyen en général et des justiciables en particulier, en leur système judiciaire. Un système doté désormais de compétences et de performance avérées grâce aux efforts soutenus consentis par la corporation de la justice dans son ensemble», a encore dit le chef de l'Etat.