Toutes les dispositions ont été prises pour garantir la trans-parence des élections législatives prévues pour le 10 mai prochain, a affirmé jeudi soir le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, dans un discours télévisé. "L'opération électorale et le dépouillement des résultats se dérouleront sous la surveillance directe des représentants des candidats dans tous les bureaux de vote", a assuré le président Bouteflika, ajoutant que "les instances nationales de surveillance et de supervision auront à s'assurer du respect de la loi électorale". Le chef de l'Etat a également affirmé que "les partis et les listes indépendantes participant auront toute latitude de contrôler et de surveiller chacune des étapes du processus". "Ils veilleront, eux aussi, à la régularité du processus électoral, à travers la commission indépendante de surveillance des élections qu'ils auront à constituer", a-t-il encore relevé. Le président Bouteflika a rappelé que la commission indépendante de surveillance des élections "aura, de plein droit et loin de toute tutelle ou ingérence, la responsabilité de réguler la campagne électorale officielle et de garantir l'équité entre les candidats". Il a également tenu à préciser que conformément aux dispositions de la loi organique relative au régime électoral, une commission, exclusivement composée de magistrats, aura pour attribution de superviser les élections et de suivre le processus électoral, du début du dépôt de candidatures à la proclamation des résultats par le Conseil constitutionnel". Le président a encore souligné que cette commission "est habilitée, sur saisine, ou de sa propre initiative, à prendre des décisions exécutoires afin de garantir la conformité aux dispositions de la loi électorale, de la part des parties en lice et des instances chargées de l'organisation des élections". Réuni mardi dernier, le dernier Conseil des ministres avait adopté un décret présidentiel portant organisation et fonctionnement de la commission nationale de supervision des élections. Cette commission a été instituée par la loi organique portant régime électoral, en réponse à une large demande des partis et personnalités politiques, avait indiqué le communiqué du conseil. Le conseil avait également approuvé l'augmentation du nombre de sièges de l'Assemblée populaire nationale (APN) qui est passé de 389 à 462 siéges, soit 73 sièges supplémentaires. Pour ce faire, le conseil avait examiné et adopté un projet d'Ordonnance amendant et complétant l'Ordonnance 97- 08 du 6 mars 1997 déterminant les circonstances électorales et le nombre de sièges à pourvoir pour l'élection du parlement. L'amendement introduit a notamment pris en considération l'évolution de la population, à la lumière de son recensement décennal effectué en 2008 tout en veillant à réunir les conditions propices pour l'application de la nouvelle législation portant augmentation des chances d'accès de la femme à la représentation dans les Assemblées élues. LE RECENSEMENT GENERAL Le Recensement général de la population et de l'habitat de 2008 a fait apparaître un chiffre de 34.080.030 habitants, soit environ quatre millions de plus que celui de 1998 qui était de 29.912.853 habitants. Cela devra se traduire par un accroissement du nombre de sièges à l'APN, avait expliqué, alors, la même source. Le nombre d'électeurs inscrits s'est accru, quant à lui, dans des proportions différentes passant de 20.585.683 lors des élections présidentielles de 2009 à 21.186.354, chiffre arrêté au 31 décembre 2011 pour une population globale estimée à 35 millions d'habitants à cette même date. Le président de la République avait affirmé lors du dernier Conseil des ministres, que les dispositifs législatifs et réglementaires majeurs nécessaires pour l'organisation des prochaines élections législatives "sont désormais en place", exception faite du décret portant convocation du corps électoral, qui, avait-il précisé, "sera sous peu promulgué". Le chef de l'Etat avait signifié clairement qu'il attendait du gouvernement et notamment de la Commission nationale chargée de la préparation des élections législatives de "parachever l'ensemble des dispositions organisationnelles, matérielles et logistiques nécessaires au bon déroulement des élections législatives". Il avait indiqué, qu'à ce titre, les locaux qui abriteront l'activité de la Commission nationale de supervision des élections "devront être fins prêts avant la fin de ce mois". Il avait ajouté que le siège de la Commission nationale de surveillance des élections "devra, lui aussi, être fonctionnel dès la convocation du corps électoral", ainsi que les locaux des démembrements de ladite commission, "avant la fin de ce mois". Le gouvernement est chargé également "de convier les partis politiques à désigner leurs représentants au sein de la Commission nationale de surveillance des élections et de mettre à la disposition de celle-ci des experts compétents à même de l'assister comme le prévoit la loi", avait-il souligné. Par ailleurs, le président Bouteflika avait exprimé son espoir de voir les partis politiques concernés ainsi que les représentants des candidats indépendants s'organiser "de manière à permettre, rapidement et dans le respect des dispositions de la loi organique portant régime électoral, l'entrée en activité de cette importante commission de surveillance". Les prochaines élections législatives seront organisées dans le cadre des dispositions de la nouvelle loi organique relative au régime électoral, et les pouvoirs publics s'attèlent en même temps à réunir les conditions pour garantir un bon déroulement du scrutin.