Le président de la République a affirmé, hier en Conseil des ministres, qu'«à l'exception du décret portant convocation du corps électoral qui sera sous peu promulgué, les dispositifs législatifs et réglementaires majeurs nécessaires pour l'organisation des prochaines élections législatives sont désormais en place». Le chef de l'Etat dit attendre «du gouvernement et notamment de la Commission nationale chargée de la préparation des élections législatives de parachever l'ensemble des dispositions organisationnelles, matérielles et logistiques nécessaires au bon déroulement des élections législatives». Le chef de l'Etat a indiqué qu'à ce titre, les locaux qui abriteront l'activité de la Commission nationale de supervision des élections «devront être fins prêts avant la fin de ce mois». Ceci et d'ajouter que le siège de la Commission nationale de surveillance des élections «devra, lui aussi, être fonctionnel dès la convocation du corps électoral», ainsi que les locaux des démembrements de ladite commission, «avant la fin de ce mois». Le gouvernement est chargé également «de convier les partis politiques à désigner leurs représentants au sein de la Commission nationale de surveillance des élections et de mettre à la disposition de celle-ci des experts compétents à même de l'assister comme le prévoit la loi», a-t-il souligné. M. Bouteflika a exprimé son espoir de voir les partis politiques concernés ainsi que les représentants des candidats indépendants s'organiser «de manière à permettre, rapidement et dans le respect des dispositions de la loi organique portant régime électoral, l'entrée en activité de cette importante Commission de surveillance». Outre cette annonce, le Conseil des ministres a adopté hier un décret présidentiel portant organisation et fonctionnement de la Commission nationale de supervision des élections. Cette commission, exclusivement composée de magistrats, est chargée de superviser les opérations électorales du dépôt des candidatures jusqu'au parachèvement du scrutin. Le Conseil des ministres a en outre approuvé une ordonnance stipulant l'augmentation du nombre de sièges de l'Assemblée populaire nationale (APN) de 389 à 462, soit 73 nouveaux sièges. Le Conseil des ministres a adopté aussi un projet d'ordonnance portant loi de finances complémentaire pour 2012 qui consacre une enveloppe supplémentaire de 317 milliards de dinars pour la prise en charge des différentes augmentations de revenus décidées en 2011. Le budget de fonctionnement additionnel couvrira les hausses des dépenses induites par l'augmentation du SNMG (salaire national minimum garanti), les révisions des statuts et régimes indemnitaires des fonctionnaires ainsi que la revalorisation exceptionnelle des pensions et allocations de retraite, est-il noté dans le communiqué du Conseil. Les crédits de paiements pour le budget d'équipement demeurent quant à eux inchangés. Le président de la République a ordonné par ailleurs au gouvernement, à la Banque d'Algérie et à toutes les autorités de régulation concernées de veiller au «strict respect des règlements relatifs à la prévention du blanchiment d'argent et du financement du terrorisme» et d'apporter leur «plein concours» à la Cellule nationale de renseignement financier placée auprès du ministère des Finances.