Le développement local se mesure aux ambitions de ses dirigeants, et la région d'Arzew semble être bien prise en ce sens là, puisque la lucidité prime sur toute autre considération subjective. Le nombre mais surtout la qualité des projets inscrits ou ceux en cours de réalisation, ou encore ceux réalisés, attestent effectivement que dans cette petite métropole, qui est quand même le poumon de l'Algérie, un travail profitable est en train de se faire. Orascom investit dans l'ammoniac Le pôle économique connaît une dynamique positive dans la mesure où plus de 27 projets ont été inscrits pour les exercices 2009 et 2010. Le géant Orascom représente, en effet, l'un des plus gros investisseurs de la zone, avec une usine d'ammoniac. Un projet à gros budget qui fait effet d'entrainement pour nombre d'investisseurs. Orascom a également pris en charge la nouvelle station de dessalement de Port aux Poules au GNL3. Une zone d'activité de 13 hectares Sur un autre volet, mais toujours dans le cadre de l'investissement, Arzew s'apprête de manière très concrète à jouer son rôle de véritable pôle économique. Une zone d'activité de 13 hectares, totalement viabilisée, est mise à la disposition des investisseurs locaux ou étrangers. L'avantage réside certainement dans la proximité des importants centres et infrastructures, comme l'aéroport d'Es Sénia, le pont logistique Oran, Alicante, ainsi que d'autres infrastructures de taille. D'ailleurs, Arzew est dotée d'un port de grande capacité. En revanche, avec ses 71 km⊃2; et près de 100.000 habitants, la commune présente des potentialités en ressources humaines non-négligeables. Les recettes fiscales, un système à revoir Parfois, certaines décisions peuvent être avantageuses pour certaines régions et cela au détriment d'autres. En termes de fiscalité, il ya de quoi ressentir de la frustration quand on sait qu'à cause du découpage fiscal, ou de la délocalisation des directions générales des grosses sociétés nationales, la commune perd une grande part de ses recettes fiscales. Dans le cas d'Arzew, ce sont près de 80 % de ses recettes fiscales qui sont reversées à la commune de Bethioua. Une bien maigre consolation quand on sait qu'Arzew ne repêche que les 14 % de la taxe fiscale que lui reverse le port d'Arzew. Voilà pourquoi, dans le nouveau découpage administratif, le découpage fiscal ne doit plus constituer une tare pour les communes et pour leur développement local. Cap sur le logement et l'assainissement
La bataille de l'assainissement s'avère dure mais non insurmontable, comme expliquée par M. Layachi, maire de la commune d'Arzew. Le cas des inondations est un ancien souvenir puisque, nous dit-on, les premières réactions ont porté sur la réhabilitation des retenues collinaires dans nombre de quartiers et zones sensibles. Les réseaux d'AEP eux aussi ont fait l'objet d'une sérieuse prise en charge, car celui-ci posait d'énormes problèmes en particulier au niveau de la cité des 400 Logements d'El Mohgoun. Il aura fallu aussi réhabiliter le réseau Cap Carbon et ensuite celui de la localité de Méhamed Fetah en autofinancement. D'autre part, l'autre point positif vient de l'éclairage public puisque 80% du réseau est fonctionnel et dont l'entretien est complètement pris en charge par 03 entreprises. 600 logements, une offre faible La population locale d'Arzew attend la concrétisation de la promesse du ministre de l'Habitat lequel avait proposé une rallonge de 600 logements pour combler le déficit mais cela demeure toujours insuffisant. Les 200 logements en cours à El Mohgoun, ceux que réalise la CNEP d'un nombre de 300 aux Plateaux, auxquels il faudra additionner les 120 d'Interpos et les 120 LSP de Gourine, ne satisferont pas une forte demande qui croît de jour en jour. Le tourisme, un bon coup à jouer S'il est vrai que la commune d'Arzew est beaucoup plus connue pour être comme citée ci-haut, le poumon de l'Algérie et l'un de ses atouts névralgiques, il est souvent fait abstraction de ses atouts touristiques. Car qui ne connait pas la corniche arzewienne, rate quelque chose quelque part. En effet, le littoral n'est pas négligeable par les gisements infrastructurels qu'il recèle sont fort intéressants et attractifs.