Dix huit projets de création de nouveaux établissements psychiatriques dont dix en cours de réalisation sont programmés pour promouvoir la prise en charge de la santé mentale en Algérie, a annoncé samedi à Alger, le ministre de la santé, de la population et de la réforme hospitalière M. Djamal Ould Abbes. « actuellement le développement et la prise en charge de la santé mentale dans notre pays s'appuient sur la création de structures hospitalières avec 18 projets de création de nouveaux établissements psychiatriques dont dix en cours de réalisation», a indiqué le ministre lors de la tenue du 1er congrès national de santé mentale. M. Ould Abbes a aussi annoncé la création prochaine de «129 centres intermédiaires de santé mentale». Il a rappelé dans ce cadre que l'Algérie dispose actuellement de 16 établissements hospitaliers spécialisés psychiatriques (EHS) ainsi que 30 services de psychiatrie dans les établissements publics hospitaliers. « Six services et unités au niveau des centres hospitalo-universitaires totalisant 4849 lits assurent aussi la prise en charge des patients», a-t-il ajouté. S'agissant de l'effectif exerçant dans ce domaine, M. Ould Abbes a assuré qu'il a été «renforcé» avec 615 psychiatres répartis sur 56 hospitalo-universitaires, 344 en santé publique et 215 privés. « Ces ressources humaines comportent aussi 1368 psychologues et 2128 infirmiers dont 427 spécialisés en soins psychiatriques», a-t-il ajouté. Le 1er congrès national de santé mentale qui s'est ouvert samedi matin à Alger a vu la participation de plus de 200 spécialistes algériens et étrangers. Organisé par La Société médico-psychologique algérienne, ce congrès scientifique, a pour objectif de « promouvoir la santé mentale infanto-juvénile en pratique et faire l'identification des contraintes et proposer des solutions afin de promouvoir cette discipline «, selon les organisateurs. Pas moins de 15 conférences seront animées sur les différents aspects liés à la santé mentale infanto-juvénile en pratique, à l'instar de la schizophrénie et des troubles bipolaires à l'adolescence, de la souffrance psychique des adolescents en état de précarité et les problèmes posés par les enfants autistes.