Dans le premier tome de ses mémoires, l'ancien président français Jacques Chirac, qui fait l'objet actuellement de poursuites judiciaires, revient sur ses «relations conflictuelles» avec ses compères du clan de la droite. Jacques Chirac semble régler ses comptes avec ses anciens rivaux politiques. Critiquant Giscard d'Estaing et Edouard Balladur, l'ancien président de la France rend un élogieux hommage à François Mitterrand. D'après les bonnes feuilles publiées par le journal français «Le Parisien», Jacques Chirac retrace sa vie depuis sa naissance en 1932 jusqu'à son arrivée à la présidence de la République en 1995. Tout au long des pages de son livre intitulé «Chaque pas doit être un but», il réservait une critique acerbe. A propos de Giscard d'Estaing dont il était le premier ministre, il écrira que «la communication a toujours été difficile avec Giscard, avant de devenir impossible à la fin de son septennat, tant j'ai du mal à comprendre ses réactions, ses façons d'être et sa psychologie». Il souligne par ailleurs avoir été «à peine consulté sur le choix des ministres» quand il était son Premier ministre (1974-1976) selon des informations publiées par le Nouvel observateur. Pour rappel, Chirac avait largement contribué dans l'échec en 1981 de Valéry Giscard d'Estaing. Selon Jacques Chirac, Balladur «l'a trahi» aussi. Edouard Balladur, celui qui «n'a jamais été son ami de trente ans», et qui l'a trahi en se lançant dans la course à la présidentielle en 1995. «J'avais confiance en Edouard Balladur», souligne-t-il, rappelant qu'un accord politique, «ayant aussi valeur de contrat moral», avait été conclu entre eux. «Au fond de moi, j'ai encore peine à croire que le Premier ministre soit en train de trahir ses engagements», dit-il. «Je n'aurai jamais d'explication d'homme à homme avec Edouard Balladur». Quant à l'actuel président de la république française, Nicolas Sarkozy, il le présente comme «nerveux, empressé, avide d'agir» et «un sens indéniable de la communication». Salut l'artiste ! La «finesse de jugement» et «l'intelligence tactique», «rarement rencontrées dans le monde politique». «Salut l'artiste ! ». C'est en ces termes élogieux que Jacques Chirac présente le défunt président François Mitterrand. Il dit avoir admiré, malgré leur difficile cohabitation entre 1986 et 1988, l'ex-président François Mitterrand, son prédécesseur à l'Elysée. «M'est-il arrivé de penser en assistant à quelques-unes de ses prestations », ajoute-t-il. Les confessions de Jacques ne sont pas uniquement politiques. Il évoque aussi sa vie amoureuse et sa relation avec Bernadette, son épouse depuis 1956. L'ancien président va jusqu'à évoquer son dépucelage ou la maladie de sa fille aînée, Laurence, gravement anorexique et qui a tenté de se suicider. Quelques lignes sont même consacrées à sa propre déprime : l'ancien chef de l'Etat confie avoir consulté un médecin pour vérifier qu'il ne souffrait pas de dépression au lendemain de son échec à la présidentielle de 1988.