Le ministère des Finances précise que la couverture financière des dépenses d'équipement est rendue possible -grâce à la constitution d'une épargne publique accumulée depuis 2000- d'une part et à la libération d'espace budgétaire induit par le désendettement de l'Etat depuis 2004, d'autre part. 2010 constitue l'année de démarrage d'un second programme quinquennal d'investissements publics, sur la période 2010-2014, qui vise à poursuivre le développement infrastructurel du pays, dans l'objectif d'améliorer l'environnement de l'entreprise et les conditions de vie du citoyen. C'est ce que souligne la note de présentation du projet de la loi de finances pour 2010, indiquant qu'en 2010, le budget de l'Etat continuera à être fortement sollicité dans sa composante «équipement», dans un contexte international, caractérisé par un retournement défavorable de la conjoncture économique et financière. Le ministère des Finances précise que la couverture financière des dépenses d'équipement est rendue possible -grâce à la constitution d'une épargne publique accumulée depuis 2000- d'une part et à la libération d'espace budgétaire induit par le désendettement de l'Etat depuis 2004, d'autre part. La dépense de fonctionnement sollicite, également, plus le budget de l'Etat, comparativement à 2009. Cette dépense, en progression continue, traduit, entre autre, les retombées des investissements publics en termes de charges récurrentes. Evoquant le contexte macroéconomique et financier de l'avant projet de la loi de finances pour 2010, le gouvernement table sur une reprise de l'économie mondiale courant 2010. «La tendance baissière qui a caractérisé le marché pétrolier mondial, en fin de parcours de l'année 2008, semble se redresser. Les prix d'exportation du pétrole brut algérien indiquent un raffermissement de ces prix» relève le document du ministère des Finances. Le niveau moyen des prix du baril de pétrole brut (Sahara Blend) est passé de 45,4 dollars au premier trimestre 2009 à 52,1 dollars au premier semestre de l'année en cours, alors qu'il était de 40 dollars au mois de décembre 2008. Les revenus d'exportation d'hydrocarbures observés à fin juin 2009 sont bien en deçà de leur niveau à fin juin 2008. Sur ces périodes, le revenu moyen mensuel a été de 6,9 milliards de dollars en 2008 et de 3,3 milliards de dollars en 2009. Les flux physiques à l'importation, après avoir connu une hausse au premier trimestre 2009, comparativement au premier trimestre 2008, affichent un ralentissement en termes de variation, sous le double effet de la contraction des prix des produits de base et des récentes mesures prises pour encadrer le commerce extérieur. Les échanges commerciaux extérieurs de marchandises se sont soldés à fin juin 2009 par un excédent de 1 milliard de dollars, alors que l'excédent de la balance commerciale a atteint près de 24 milliards de dollars à fin juin 2008. Ceci traduit, sur la période considérée, le fort décalage entre le revenu des exportations des hydrocarbures et les flux à l'importation de marchandises. Les produits de la fiscalité pétrolière recouvrés à fin juin 2009 sont en forte baisse, comparativement à ceux recouvrés à fin juin 2008; le recouvrement moyen mensuel sur les 6 premiers mois de 2009 s'étant positionné à 206 milliards de DA, contre 320 milliards de DA en moyenne sur les 6 premiers mois de 2008. En matière d'importations, le gouvernement prévoit des flux à l'importation, en dollar courant, en régression de 2% par rapport aux prévisions de 2009. Les mesures déjà prises et celles introduites dans la Loi de Finances Complémentaire pour 2009- pour encadrer le commerce extérieur de marchandises- devraient se traduire par une contraction des importations de biens. Compte tenu de l'effet des mesures déjà prises et éventuellement à prendre, le niveau des importations de biens se situerait en 2010 à de 36,8 milliards de dollars. Les exportations des hydrocarbures s'établiront, en 2010, à 37,7 milliards de dollars. Ce niveau d'exportation d'hydrocarbures est calculé sur la base d'un prix d'exportation de 50 dollars le baril de pétrole brut et d'une croissance, en volume (en TEP) de 2,0 % après révision à la baisse des quantités à exporter au titre de l'année 2009 (-6,6% par rapport à 2008). Par ailleurs le gouvernement prévoit, en 2010 une croissance du PIB, en volume, de 4,6% globalement et à 5,5% hors-hydrocarbures. La dépense publique continuera à influencer la croissance économique, notamment, à travers la valeur ajoutée des secteurs du BTP et des services. Le budget de fonctionnement s'élèverait, en 2010, à 2 838,0 milliards de DA, soit une progression de 6,6% par rapport à la loi de finances complémentaire pour 2009. En termes d'accroissement en valeur absolue, le budget de fonctionnement progresserait de 176,7 milliards de DA. Il prévoit entre autre la prise en charge des dépenses éventuelles induites par la mise en œuvre des régimes indemnitaires dans la fonction publique (130 milliards de DA), du relèvement éventuel du SNMG, à compter de janvier 2010 (100 milliards de DA) ; de la mise en place des Wilayas Déléguées (15 milliards de DA), de l'incidence financière, en année pleine, induite par l'augmentation des bourses des étudiants et des stagiaires (12 milliards de DA). «Le budget de fonctionnement absorberait ainsi 228 % des recettes budgétaires, hors produit de la fiscalité pétrolière » souligne le document.