Les pays de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) sont inquiets. Ils redoutent l'instauration d'une nouvelle taxation sur les hydrocarbures lors de la conférence internationale sur le climat qui se tiendra en décembre à Copenhague. Du moins c'est ce qu'a laissé entendre hier le ministre de l'énergie et des mines, Chakib Khelil en marge du lancement d'une session de formation sur la régulation dans le domaine de l'énergie électrique. Anticipant sur l'adoption d'une telle mesure, M.Khelil a averti qu'une telle décision aura «des retombées négatives sur les économies des pays de l'OPEP». Ces derniers, doivent, selon lui, dès à présent se mobiliser pour coordonner une riposte. «Les pays membres de l'OPEP dont l'Algérie devront coordonner ensemble leurs positions quant à la décision devant sanctionner cette conférence, afin de protéger leurs intérêts», a-t-il dit. En tout état de cause et au vu de la forte délégation algérienne qui sera composée de représentants des ministères des affaires étrangères, de l'énergie et des mines et de l'environnement, l'Algérie compte bien peser de tout son poids de premier producteur de gaz naturel en Afrique et grand exportateur de pétrole pour essayer de faire fléchir les participants. L'Opep devra donc ouvrir un nouveau front après celui des prix du baril de pétrole. Les pays industrialisés plaident pour la mise en place d'un système de taxation plus rigoureux sur les hydrocarbures. Les États-Unis et l'U. E se cachent derrière des promesses sans lendemain sans pour autant prendre des engagements fermes pour apporter leur pierre à l'édifice de ceux qui luttent contre le changement climatique. Des pays comme les États-Unis, la Russie, le Canada ou la Nouvelle-Zélande ont d'ores et déjà refusé tout engagement dans ce sens. M. Khelil a précisé que l'Algérie aussi profitera de sa présence pour défendre ses intérêts dans le domaine du climat et de l'environnement. La conférence de Copenhague appelée COP 15 se tiendra du 7 au 18 décembre 2009. Elle rassemblera les dirigeants de près de 200 pays autour du climat. C'est la réunion annuelle des représentants des pays qui ont ratifié la Convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique. Conformément à la feuille de route adoptée lors de la COP 13 à Bali, elle devrait être l'occasion, pour les chefs d'État et de gouvernement, de renégocier un accord international sur le climat qui remplacera le Protocole de Kyoto qui doit prendre fin en 2012.