“Une demande d'achat d'obligations a été exprimée par le Fonds monétaire international (FMI) et nous n'avons pas mis en œuvre une quelconque décision.” C'est ce qu'a expliqué jeudi dernier, le ministre des Finances, Karim Djoudi, en marge d'une séance plénière du conseil de la nation. Se faisant plus précis dans sa réponse aux sollicitations des représentants des médias, le ministre des finances notera que “pour le moment, nous n'avons pas pris de décision pour l'achat d'obligations que le Fonds doit émettre pour renforcer ses ressources financières”. Pour étayer ses propos, le ministre expliquera que “la logique du gouvernement en matière de gestion des réserves de changes repose sur leur placement dans des actifs sécurisés et qu'on retire à tout moment”. Il est utile de noter que le FMI a introduit de nouveaux moyens de financement dont la possibilité d'émission d'obligations qui peuvent être achetées par les banques centrales des pays membres disposant d'excédents en réserves de changes, ou par d'autres institutions financières. À cet égard, il est utile de rappeler que c'est en octobre dernier, à l'occasion de sa dernière visite en Algérie, que le FMI a demandé à l'Algérie d'acheter les obligations qu'il a émises tout en exprimant un satisfecit de la situation de l'économie nationale. Interpellé, en outre, sur les mesures prises par le gouvernement en matière d'amélioration du contrôle interne des banques, le ministre dira que ces mesures ont été clairement définies par la loi sur la monnaie et le crédit qui confère uniquement à la Banque d'Algérie l'autorité de contrôle des banques publiques et privées. Les axes d'action du gouvernement à ce propos concernent l'amélioration de la gouvernance des banques à travers les commissions de contrôle, l'introduction de nouvelles normes en matière de comptabilité dans le cadre du système financier et comptable et la consolidation des missions de contrôle financier à même de permettre à l'inspection générale des finances d'élargir son champ d'intervention. À propos précisément des banques publiques, il est expliqué que l'amélioration du contrôle interne est axée sur la redéfinition des systèmes informatiques et l'amélioration des systèmes de paiement électronique. Par ailleurs, le ministre des finances évoquera l'opération de recensement cadastral à l'échelle nationale. “Elle a atteint une étape avancée à la fin du premier semestre de l'année 2009”, dira le ministre des finances, qui précisera que cette opération touchera plus de 1 500 communes au niveau national. Ayant atteint, à fin juin 63% en milieu rural, 29% dans les zones urbaines et 33% des terres steppiques, le ministre dira que pendant la même période, plus de 920 000 groupes de propriétés foncières ont été immatriculés et 207 livrets fonciers ont été octroyés. 11,5 millions d'hectares de terres en milieu rural sont concernés par cette opération qui touchera également 500 000 ha dans les zones urbaines en sus des 200 millions ha de terres steppiques et sahariennes programmées en 2007. L'opération de recensement cadastral avait enregistré des retards avant d'être interrompue pendant les années 90, a ajouté le ministre rappelant le lancement de l'opération à nouveau en 2004. Le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa, a annoncé jeudi quant à lui une série de mesures en prévision de la saison agricole 2009-2010 dont la réalisation de 30 silos à céréales pour un montant de 15 milliards de dinars. En outre, le secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre, chargé de la Communication, Azzedine Mihoubi, a annoncé l'ouverture d'un atelier en coordination entre son département et le ministère du Commerce pour la création d'un fichier national de la publicité et de la communication. cet atelier intersectoriel “sera ouvert pour mettre en place un fichier national des agences activant dans le domaine de la communication et de la publicité”. Ce fichier permettra de définir les critères professionnels et juridiques des établissements et agences de publicité et de communication, dira-t-il.