Cinquante ans après le recouvrement de la souveraineté nationale, tous les indicateurs socio-économiques, ou presque, sont au vert, avec notamment une très grande aisance financière et une franche amélioration de la couverture sociale. L'Algérie du 3é millénaire est en fait celle des grands chantiers, des grands défis économiques avec un programme quinquennal de développement de quelques 286 milliards de dollars, à l'ombre d'une politique sociale tournée vers l'amélioration des conditions de vie des algériens. Les temps ont changé, depuis les premiers moments de l'indépendance marqués par une énorme demande sociale et une pression sur les services sociaux de base : aujourd'hui, les objectifs sont orientés vers la qualité de vie des Algériens, un meilleur accès aux services sociaux, et l'amélioration des indices de consommation. Pourtant, au lendemain de l'Indépendance nationale, il fallait tout faire, tout construire : mettre en place les fondements d'une économie prospère avec la nationalisation des hydrocarbures, former les cadres algériens pour prendre en charge les énormes besoins du pays et donner à l'international l'image d'un pays ‘'en construction''. Aujourd'hui donc, les Algériens fêtent dans la sérénité, dans un confort social jamais atteint jusque là, le cinquantenaire de l'indépendance nationale, alors que l'Algérie, dans le contexte économique international actuel stressé par des crises cycliques, figure parmi les pays les plus à l'aise sur le plan financier. Aux yeux des experts du Fonds Monétaire International (FMI), l'Algérie est l'un des pays les plus solvables dans le monde, avec des réserves de change de plus de 200 milliards de dollars prévues à la fin 2012. Une bonne santé financière qui a incité les responsables du Fonds à solliciter les autorités algériennes pour contribuer à la reconstitution des réserves du FMI. Dans son dernier rapport semestriel sur les perspectives économiques mondiales publié fin avril dernier, la Banque mondiale table sur une croissance de 2,6% pour l'Algérie en 2012, qui devrait se raffermir pour s'établir à 3,2% en 2013 et 3,6% en 2014. Les projections de la BM pour l'année 2012 sont en deçà des prévisions faites par le FMI en avril dernier qui prévoit pour le pays, une croissance de 3,1%, mais se rejoignent quasiment pour l'année 2013 puisque le Fonds estime que la croissance du PIB algérien sera de 3,4%. La BM relève également que la balance des comptes courants de l'Algérie restera positive pour représenter un taux de 12,7% du PIB en 2012, de 9,8% en 2013 et de 7,6% en 2014. A fin 2011, les réserves de changes de l'Algérie étaient de 182,22 MDS USD (38 mois d'importation), la dette extérieure a été réduite à 4,4 MDS USD, et la croissance avait atteint 2,4% et 5,2% hors hydrocarbures, alor que les pressions inflationnistes étaient très fortes (5,7%). Sur le plan interne, tous les efforts sont orientés vers l'amélioration des conditions de vie des algériens: éducation, santé, services sociaux de base, transports, routes, AEP etc... En tout, le programme quinquennal 2010-2014 devrait consommer une enveloppe globale de 286 milliards de dollars. Un effort significatif pour le peuple algérien dont les besoins sont clairement identifiés : amélioration de l'accès aux services sociaux de base, qualité de vie et utilisation des moyens modernes et contemporains dans la vie de tous les jours. Ce n'est là, pourtant, cinquante années après l'Indépendance nationale, pas le moindre des ‘'bienfaits'' de la prospérité économique du pays, qui a besoin d'être poursuivie. Le tableau n'est pas également ‘'idyllique'', puisque des ‘'points noirs'' subsistent encore en matière de prise en charge des besoins de larges franges de la population algérienne. Et particulièrement dans le contexte socio-économique actuel, marqué par un gonflement de la demande sociale, notamment en termes d'emplois, de logements, de santé et d'éducation. Le Président Abdelaziz Bouteflika avait en fait lui même relevé au mois de décembre dernier lors des assises nationales sur le développement local et les attentes citoyennes que les efforts considérables de l'Etat de ces dernières années en matière de couverture de la demande sociale et d'amélioration des conditions de vie des citoyens ‘'ne sont malheureusement pas soutenus par une administration locale défaillante''. Ressources hydriques, santé, éducation, enseignement supérieur, routes, transports, énergie, habitat, sont autant de secteurs bénéficiant de la sollicitude des pouvoirs publics pour un seul objectif: améliorer les conditions de vie des algériens, assurer la couverture de l'ensemble de leurs besoins, et donner à l'algérien cette assurance qui fait de lui un citoyen dans un pays définitivement libéré du joug colonial.