Le réseau Nada pour la défense et la promotion des droits de l'enfant et l'Association des oulémas musulmans algériens ont appelé samedi à Alger, tous les acteurs de la société à la coopération et au dialogue en vue de garantir «une véritable protection» des droits de l'enfant algérien. Les deux associations ont appelé, lors d'une conférence sur les droits de l'enfant dans les chartes internationales et la charia, tous les acteurs de la société dont la famille et l'école à jouer leur rôle et à coopérer en vue de former des enfants capables de construire l'avenir du pays. A cet égard, M. Abderrahmane Arar, président du réseau Nada a affirmé que la réalité de l'enfant algérien exigeait une grande coopération entre les acteurs de la société dont les intellectuels, en vue de trouver des solutions aux fléaux qui touchent les enfants algériens. L'intervenant a évoqué une hausse du nombre des enfants qui comparaissent chaque année devant la justice, estimés cette année à 11.000. Il a également tiré la sonnette d'alarme quant aux souffrances endurées par l'enfant algérien en raison notamment «de la désintégration de la cellule familiale et de la hausse des cas de divorce», soulignant que la famille constitue le noyau de la société où l'enfant reçoit ses premiers enseignements de ses parents qui sont «l'exemple» à suivre pour l'enfant. Apres la famille, qui joue un rôle important dans l'éducation des enfants, M. Arar a cité l'école qui doit être le principal «éducateur», ou l'enfant y passe la majorité de son temps. Pour la promotion des droits de l'enfant algérien dans le cadre de la convention internationale des droits de l'enfant, ratifiée par l'Algérie en 1992, M. Arar a mis l'accent sur le rôle prépondérant des oulémas dans la protection des droits de l'enfant, conformément aux us, aux principes et valeurs de la société algérienne. M. Amar Talbi, membre de l'Association des oulémas musulmans algériens a pour sa part souligné que la charia avait précédé les chartes internationales en matière de protection des droits de l'enfant, affirmant que les droits de l'enfant sont «beaucoup plus nombreux dans la charia que dans ces chartes». Parmi les droits de l'enfant reconnus par l'islam, M. Talbi a cité le droit à la vie, en interdisant l'avortement, même si l'enfant était illégitime. L'islam oeuvre à protéger l'enfant même dans le ventre de sa mère, en permettant à la femme enceinte et à celle qui allaite de ne pas jeûner durant le ramadhan, pour l'intérêt de son enfant, a-t-il rappelé. Des allocations étaient allouées aux enfants à l'ère du Khalifa Omar Ibn El-Khatab, dont le montant augmentait au fur et à mesure que l'enfant grandissait, outre la prise en charge des enfants sans filiation et handicapés, a-t-il souligné. L'enfant doit bénéficier d'un environnement propre, de librairies et d'espaces de jeux, a-t-il ajouté.