Les participants à la Journée nationale sur l'insuffisance rénale, organisée ce jeudi à Relizane, ont recommandé d'intensifier les campagnes de sensibilisation sur le don d'organes. Les recommandations émises au terme de cette rencontre organisée par la fédération nationale des insuffisants rénaux, ont mis l'accent sur l'importance du rôle que doit jouer les secteurs de l'information, des affaires religieuses et de l'éducation aux côtés de la société civile quant à la promotion et la diffusion de la culture du don d'organes dans la société. L'idéal serait, selon les participants, qu'il ait 25 donateurs pour chaque million d'habitants, notamment les prélèvements d'organes à partir de personnes décédées. A cet effet, des campagnes de sensibilisation seront lancées. Le professeur Si Ahmed El Mehdi, chef du service de chirurgie interne et de greffe au CHU Blida, a présenté une communication sur le thème de la greffe rénale à partir d'un donateur décédé. Il a mis l'accent sur la nécessité de recourir au transfert des organes de morts vers les vivants, affirmant que «les dons d'êtres en vie ne peuvent satisfaire que 10 % des demandes, d'où le recours aux dons de personnes décédées». Il a souligné que «le don d'organes d'un mort peut sauver la vie de quatre malades et améliorer le fonctionnement d'appareils de dix autres». Le professeur Aberkane Abdelhamid a observé, dans sa communication intitulée «réalité de la greffe rénale en Algérie», que ces interventions lancées en Algérie en 1986, s'effectuent à un rythme lent et sont confrontées à des difficultés entravant leur généralisation pour mettre fin aux souffrances des malades en nombre croissant. Il a abordé les facteurs à même d'encourager à intensifier les interventions de greffe rénale, notamment la qualité des soins, le développement du niveau scientifique, l'augmentation du financement, la relance de la culture sociale envers le don d'organes. Les participants ont mis l'accent aussi sur l'encouragement des équipes médicales chirurgicales à effectuer des transplantations de greffes et le transfert des connaissances dans ce domaine en assurant un accompagnement des familles qui font don d'organes de leurs morts. Les recommandations ont, en outre, insisté sur la nécessité de mettre en place un plan de transplantation de greffes déterminant les objectifs et les moyens requis afin d'effectuer ces interventions chirurgicales, notamment la nécessité d'établir des banques de dons d'organes pour satisfaire les demandes accrues des malades. Il faut savoir que 7.200 insuffisants rénaux, en attente d'organes, sont enregistrés au niveau national.