Les maladies respiratoires ont progressé en Algérie de 33% en 2012, ont indiqué samedi soir à Alger des médecins spécialistes participant à une rencontre scientifique consacrée aux maladies affectant les voies respiratoires. Les maladies respiratoires représentent un tiers (1/3) des consultations médicales, ont précisé les participants à cette rencontre organisée par la Société algérienne de pneumo-phtisiologie, à l'occasion de la journée mondiale de la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO), célébrée le 17 novembre. Le président de la Société algérienne de pneumo-phtisiologie, le Pr Salim Nafti, a tiré la sonnette d'alarme à propos de la prescription excessive d'antibiotiques pour traiter ce type d'affections qui sont souvent virales et ne nécessitent donc pas de traitement antibiotique, a-t-il dit. La surconsommation d'antibiotiques a fait que la plupart des maladies respiratoires sont devenues résistantes et ne répondent plus au traitement administré, a-t-il déploré. Le spécialiste a également regretté que les protocoles de traitement en vigueur au niveau mondial ne soient pas respectés en Algérie où l'on privilégie le traitement au détriment de la prévention qui demeure marginale, a-t-il dit. Le Pr Abdelkrim Soukhal, spécialiste en épidémiologie au CHU de Beni-Messous (Alger), a, pour sa part, noté la progression de la pneumonie en Algérie au cours de la dernière décennie. Les médecins en Algérie traitent avant de prévenir, a fait remarquer le spécialiste, soulignant que les pays qui ont investi dans la prévention avaient enregistré un net recul des maladies graves. Le pédiatre Ali Pacha a, quant à lui, souligné que le moment était venu d'introduire le vaccin anti-pneumococcique dans le calendrier vaccinal en Algérie afin de protéger les enfants contre cette maladie qu'il a qualifiée de «grave». La bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) est une affection des voies respiratoires souvent liée au tabagisme.