Des exploitants de locaux commerciaux de l'office Riadh El Feth (Oref) à Alger ont demandé dimanche un désistement pour pouvoir vendre leurs fonds de commerce. «Il y a au moins une centaine de commerçants qui veulent vendre leurs fonds de commerce. Cette opération est permise par le décret 47-95 du 5 février 1995, mais elle a été gelée suite à une simple décision verbale prise par l'ancien directeur de l'Oref», a indiqué dimanche à Alger le porte-parole de la coordination de ces commerçants, Smail Hariti. ‘'Ces commerçants veulent céder leurs commerces en raison de la baisse de l'activité dans cet espace'', a-t-il expliqué lors d'une conférence de presse tenue au siège de l'Union des commerçants et artisans algériens (Ugcaa). «Le gel de l'opération de désistement a fait perdre à l'Oref d'importantes sommes d'argent, puisque même les nouveaux exploitants doivent verser des charges locatives, en fait des droits d'entrée. Actuellement, ni l'office, ni les commerçants ne sont gagnants, ce qui les a contraint à baisser rideau», a insisté M.Hariti. «Face à cette situation, plusieurs concessionnaires ont cédé leurs commerces de façon illégale à des personnes qui les ont transformés en débits de boissons alcoolisées et en cabarets. C'est pour cette raison que nous sollicitons l'intervention des autorités», a-t-il ajouté. «Lors d'une réunion que nous avons tenue avec (la ministre de la Culture) Mme Khalida Toumi, le 14 août dernier, il a été décidé de reprendre la formule de désistement avant le 20 septembre 2012. Depuis, rien n'a été fait», a déploré M.Hariti, ajoutant que le «Premier ministre sera saisi à cet effet dans les jours à venir». Mme Khalida Toumi, avait reproché à «certains gestionnaires et propriétaires de locaux d'avoir détourné ces commerces de leur vocation initiale et les ont transformés en lieux de débauche», rappelle t-on. La ministre avait regretté, le 13 décembre devant l'APN que des locaux commerciaux et des espaces dédiés à la culture soient détournés de leur vocation, affirmant toute la «détermination» de son département à réhabiliter le site, inauguré en 1986.